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Aubervilliers : le professeur des écoles reconnaît avoir inventé son agression

Le professeur des écoles d'Aubervilliers qui se disait victime d'une agression au cutter a reconnu son mensonge. Il prétendait avoir été agressé au nom de Daech. L'enseignant aurait voulu ainsi échapper à une inspection.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'entrée de l'école Jean Perrin d'Aubervilliers, où le professeur qui s'est dit victime d'une agression au cutter travaille. © AP Photo/Michel Euler)

Il a tout inventé. Le professeur des écoles d'Aubervilliers, âgé de 45 ans, a reconnu face aux enquêteurs qu'il avait inventé son agression. Il a fait cet aveu en fin d'après-midi lundi, toujours hospitalisé à l'hôpital Lariboisière, à Paris, où il avait été admis dans la matinée après s'être déclaré victime de cette agression, avant l'ouverture des portes de l'école Jean Perrin à Aubervilliers. 

Pourquoi l'enseignant a-t-il monté de toutes pièces ce scénario ? Il aurait agi ainsi pour échapper à une inspection prévue cette semaine dans sa classe.

De réelles blessures

Le professeur présente de réelles blessures au cutter, ce qui a conduit les policiers à prendre l'affaire au sérieux ce matin. Il expliquait que son agresseur avait trouvé le cutter sur son bureau, qu'il était vêtu d'une combinaison de peintre, qu'il était cagoulé et ganté et qu'il avait évoqué le groupe terroriste Daech.

Aucune trace d'agresseur retrouvée, et pour cause... 

Les enquêteurs se montraient toutefois très prudents. Ils n'ont trouvé aucune trace de l'agresseur présumé sur les images de vidéosurveillance. La piste d'un agresseur déséquilibré était privilégiée, même si le parquet antiterroriste de Paris, vu le contexte de menaces, s'était saisi du dossier.  Mais, au fil des heures, les enquêteurs de la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris ont réussi à faire parler la prétendue victime, qui a fini par admettre qu'il n'y a pas eu d'agression ce matin dans l'école d'Aubervilliers. 

Conséquence, le parquet anti-terroriste s'est dessaisi de l'affaire au profit du parquet de Bobigny. 

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