Attaque raciste contre des Kurdes à Paris : le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire

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Une marche blanche était organisée à Paris le 26 décembre 2022, après une attaque raciste sur un centre culturel kurde situé dans la capitale, tuant trois personnes. (MAGALI COHEN / HANS LUCAS / AFP)
William M., dont la garde à vue avait pris fin lundi matin, est notamment poursuivi pour "assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion". Il a été incarcéré, comme l'avait requis le parquet.

Ce qu'il faut savoir

Le suspect dans l'attaque raciste contre des Kurdes en plein cœur de Paris, qui a fait trois morts et plusieurs blessés vendredi 23 décembre, a été mis en examen et placé en détention provisoire, lundi 26 décembre, a appris franceinfo de source judiciaire. William M., qui a été présenté à un juge d'instruction à l'issue de sa garde à vue lundi matin, est poursuivi pour plusieurs chefs d'accusation : "assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion", "tentative d’assassinat en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion", "acquisition et détention non autorisées d’arme de catégorie B" et "port d’arme de catégorie B prohibé", selon cette même source. Ce direct est désormais terminé.

Plusieurs centaines de personnes réunies pour une marche à Paris. Une marche a eu lieu, lundi, à la mémoire des trois victimes de l'attaque raciste perpétrée contre la communauté kurde vendredi. Le cortège est parti vers midi du 16 rue d’Enghien, lieu de la fusillade en plein cœur de la capitale, et s'est rendu au 147 rue La Fayette, où trois militantes kurdes avaient été tuées il y a dix ans. Les centaines de manifestants scandaient en kurde "Nos martyrs ne meurent pas" et en français "Femmes, vie, liberté", réclamant "vérité et justice". Des photographies ainsi que des bougies et des bouquets de fleurs ont été déposés à l'endroit où les trois victimes ont été abattues le 9 janvier 2013.

L'élu communiste Ian Brossat pointe la responsabilité de l'extrême droite. Invité sur franceinfo lundi, le maire adjoint de Paris a appelé le gouvernement à mettre "en place des digues dans la société française pour se prémunir contre cette idéologie raciste violente". Il demande notamment "la dissolution de tous les groupes violents d'extrême droite".