Attaque contre des Kurdes à Paris : Ian Brossat pointe "une responsabilité des discours politiques violents d'extrême droite"
Après l'attaque qui a fait trois morts et trois blessés, vendredi, dans un centre culturel kurde à Paris, Ian Brossat, maire-adjoint communiste de Paris, chargé du logement et de l’hébergement d’urgence, appelle le gouvernement à la fermeté sur les discours racistes.
Ian Brossat, maire-adjoint communiste de Paris, chargé du logement et de l’hébergement d’urgence, a appelé le gouvernement à mettre "en place des digues dans la société française pour se prémunir contre cette idéologie raciste violente" alors qu'une attaque a fait trois morts et trois blessés, vendredi, dans un centre culturel kurde à Paris. Le principal suspect, âgé de 69 ans et reconnaissant "une haine contre les étrangers pathologique", doit être présenté à un juge d’instruction ce lundi en vue de sa mise en examen.
"Il est temps qu'on mette en place des digues dans la société française pour se prémunir contre cette idéologie raciste violente. J'attends du gouvernement qu'il prenne ses responsabilités dans ce domaine."
Ian Brossat, maire-adjoint communiste de Paris
Ian Brossat réclame "la dissolution de tous les groupes violents d'extrême droite", la mise en place d'une "commission d'enquête parlementaire sur ces groupes paramilitaires d'extrême droite qui se développent" et "l'inéligibilité pour toute personne condamnée pour des propos racistes". Le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, a déposé une résolution dans ce sens à l'Assemblée nationale. "Il serait temps que le gouvernement s'en saisisse", dit-il, car "il faut nettoyer la vie politique française, cesser avec cette ambiance répugnante qui consiste à répandre du racisme partout", ajoute-t-il.
Du "laxisme" vis-à-vis des discours racistes
L'élu communiste pointe la "responsabilité des discours politiques, racistes qu'on a entendus singulièrement depuis un an". Selon lui, "cet événement monstrueux doit quand même nous faire réfléchir sur une forme de tolérance, de laxisme vis-à-vis des discours violents d'extrême droite et des discours racistes", a-t-il poursuivi.
Le principal suspect était déjà l'auteur il y a un an d'une première agression au sabre contre des réfugiés dans le Parc de Bercy à Paris. Ian Brossat rappelle que cette attaque a eu lieu "trois jours après le discours de Zemmour à Villepinte". Quand les discours d'extrême droite "tombe dans l'oreille d'un énergumène comme celui-là, ça peut conduire à des passages à l'acte", a-t-il affirmé.
L'élu avait déjà déploré l'indifférence générale à l’époque : "La réalité, c'est qu'à l'époque, tout le monde s'en foutait. Il y a eu quoi ? Trois entrefilets dans la presse. Peut-être une dépêche AFP et c'est tout", a-t-il regretté. "Comment se fait-il qu'à l'époque, il n'y eut quasiment aucune réaction politique ?", s'interroge-t-il.
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