Attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire : "En termes d'efficacité, rien ne vaut la comparution de la personne devant le magistrat", assure l’Union syndicale des magistrats

L'attaque contre un fourgon pénitentiaire, qui a fait deux morts et trois blessés parmi les agents, relance le débat sur la nécessité de développer les auditions judiciaires en visioconférence  pour éviter des extractions dangereuses.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Illustration justice. (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

"En termes d'efficacité, notamment d'un acte d'instruction, mais aussi de jugement, rien ne vaut la comparution de la personne devant le magistrat", assure jeudi 16 mai sur franceinfo Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats. 

Les principales organisations syndicales pénitentiaires doivent se réunir jeudi pour discuter des propositions faites par le ministère de la Justice après l'attaque contre un fourgon pénitentiaire, qui a fait deux morts et trois blessés parmi les agents. Parmi les propositions, il y a l'idée de limiter les extractions ou encore augmenter les visioconférences.

"Ce n'est pas un outil magique"

Ludovic Friat, qui assure que l'Union syndicale des magistrats "n'a pas été associée aux négociations en cours", estime que la comparution reste la meilleure option notamment "en termes de langage corporel, de réactions, d'échanges fluides et spontanés". Selon lui, "la visio n'est pas le mode le plus adapté", "ce n'est pas un outil magique" et doit rester "une exception".

Toutefois, le syndicaliste entend que dans certains cas "pour les profils les plus dangereux", il faille "imaginer d'autres façons de procéder". "Comment devons-nous profiler les individus qui sont en détention ?", questionne-t-il. Autre interrogation : "Comment faire ce profilage ?"

Parmi les réponses qu'il avance, le fait que "la police et la pénitentiaire communiquent", ou encore le fait que "la partie renseignements fasse son travail". Le président de l’Union syndicale des magistrats détaille ce point : "On a, en matière pénitentiaire, un service qui s'appelle le service national du renseignement pénitentiaire. Dans ses missions, il y a éviter les émeutes en prison et les évasions. Il faut que ce service fasse complètement son travail et qu'il ait les moyens de le faire pour anticiper ce type d'actions terribles."

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