Attaque au couteau de Romans-sur-Isère : "C'est encore l'état de choc", réagit la maire de la commune drômoise
Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, là où un assaillant a tué deux personnes et blessé cinq autres dans une attaque au couteau samedi, informe que le pronostic vital de deux des blessés, engagé hier, ne l'est désormais plus ce dimanche.
"C'est encore l'état de choc" réagit dimanche 5 avril sur franceinfo Marie-Hélène Thoraval, maire sans étiquette de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, la commune où un assaillant a tué deux personnes et blessé cinq autres dans une attaque au couteau, samedi. "Le jour d'après ne sera plus jamais comme le jour d'avant", commente l'élue, qui informe que le pronostic vital de deux des blessés, engagé, samedi, ne l'est désormais plus.
>> Attaque à Romans-sur-Isère : les dernières informations en direct
"C'est très difficile pour des familles, puisqu'on est en situation de confinement, explique l'édile. Cette règle s'applique évidemment à l'hôpital. Pas de possibilité de voir sa famille d'avoir un échange, et de pouvoir se réconforter, donc ça a été difficile, il faut soutenir les familles." Ces familles ont été "exceptionnellement courageuses", salue Marie-Hélène Thoraval.
"J'espère vraiment que cette enquête livre cette vérité, parce qu'on a besoin de cette vérité pour se reconstruire", commente la maire de Romans-sur-Isère, qui va ce dimanche rendre visite aux commerçants restés ouverts dans sa commune dimanche matin, qui "méritent les encouragements et qui n'avaient vraiment pas besoin de ça".
L'élue ignorait la présence de l'assaillant
La maire ne savait pas que l'assaillant était présent sur le territoire de sa commune. "Je l'ignorais complètement, ce n'est pas acceptable", indique-t-elle. "Nous, en tant que maires, ont fait extrêmement attention aux arrivées de population" dans la commune. "Des associations louent des appartements et placent des réfugiés dans ces appartements et nous ne sommes jamais au courant de qui est installé dans ces appartements. Il faut de la transparence", plaide Marie-Hélène Thoraval, qui refuse cependant d'évoquer une problématique migratoire ou d'accueil.
Pour les personnes qui sont en mal de notoriété, qui se nourrissent sur le malheur des gens, je ne commenterai pas cette situation-là.
Marie-Hélène Thoravalà franceinfo
"On doit avoir cette générosité [d'accueil] mais en même temps la mesure des capacités qui sont les nôtres à pouvoir gérer ces situations", tranche la maire de Romans-sur-Isère. "La blessure, elle est pour tous, on la partage. Le lendemain, on le construira tous ensemble. je vais m'atteler à le faire savoir", conclut Marie-Hélène Thoraval.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.