Attaque au couteau à Marseille : des défaillances dans la procédure ?
L'auteur des coups de couteau qui ont coûté la vie à deux jeunes femmes à la gare de Marseille dimanche 1er octobre était connu des services de police. Pris en flagrant délit de vol à Lyon vendredi 29 septembre, il aurait dû être placé dans un centre de rétention avant son expulsion.
Y a-t-il eu défaillance dans le suivi du tueur de la gare Saint-Charles ? Vendredi 29 septembre, l'homme est interpellé à Lyon pour le vol d'une veste d'une valeur de 39 euros. Tunisien, il est en situation irrégulière. La police demande à la préfecture son placement dans un centre de rétention en vue de son expulsion. Mais le centre est complet, et le fonctionnaire de la préfecture, qui aurait pu signer cette demande, est absent. Au terme de la garde à vue, le terroriste est libéré samedi 30 septembre au soir. Il possédait pourtant sept identités différentes et était connu pour plusieurs délits.
Une tournure politique
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a ouvert une enquête. "Il faut répondre à deux questions, a-t-il indiqué à France Inter : comment est-il possible qu'il n'ait pas été placé dans un centre de rétention et comment on peut avoir sept identités différentes ?". L'affaire prend une tournure politique. À droite, les critiques pleuvent contre la gestion de ce dossier, de la part d'Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, et de Marine Le Pen, présidente du Front national.
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