Ariège : des hommes armés et masqués menacent de rouvrir la chasse à l'ours, une enquête est ouverte
Dans une vidéo reçue par plusieurs médias locaux, des hommes armés et cagoulés affirment entrer en "résistance active contre les agents de l'Etat".
Ces hommes affirment entrer en "résistance active contre les agents de l'Etat" et "rouvrir la chasse à l'ours" dans les Pyrénées. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Foix après la publication d'une vidéo mettant en scène des hommes cagoulés et armés, a annoncé la procureure, vendredi 15 septembre.
"Si la vidéo est bien réelle et qu'il ne s'agit pas d'un canular, il s'agit d'une dérive dans la violence qu'il convient de réprimer", a-t-elle souligné. La peine maximale encourue est de 5 ans de prison, 75 000 euros d'amende et une interdiction de détenir des armes. Cela constitue une "dérive pathétique dans la violence et dans l'illégalité", avait dénoncé un peu plus tôt vendredi la préfecture de l'Ariège.
Une vidéo envoyée à plusieurs médias
Cette vidéo de 1 minute 47 secondes a été reçue jeudi par clé USB dans une enveloppe anonyme par plusieurs médias ariégeois, comme La Dépêche et France 3 Occitanie. On y voit, de nuit, un groupe de 25 personnes, au visage masqué par des cagoules noires. Tous ou presque ont en main un fusil de chasse. Un individu tient une arme de poing.
Un homme lit un texte : "Nous, montagnards d'Ariège, éleveurs, randonneurs, chasseurs, élus, citoyens disons à l'Etat STOP, ça suffit. Par l'introduction d'ours slovènes puis la création d'une pouponnière leur permettant de se multiplier, l'Etat français met en place une gestion du territoire où peu à peu il limite aux hommes, aux femmes de la montagne l'accès, la liberté d'être, de faire, de travailler." Deux des membres du groupe concluent le propos en tirant une salve de coups de fusil.
Pour la préfecture, "cette simagrée d'organisation terroriste, s'il ne s'agit pas d'un canular, porte préjudice à tous ceux qui défendent le développement des territoires ruraux et de montagne".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.