Hormone de croissance : les deux derniers prévenus mis hors de cause
La cour d'appel a estimé qu'il y avait bien eu des négligences, mais elle ne dégage aucun responsable. Les familles des victimes sont en colère.
La décision rendue ce lundi 25 janvier a sonné comme un coup de massue pour les victimes de l'hormone de croissance et leurs proches. La cour d'appel a mis hors de cause les deux derniers prévenus encore poursuivis au civil. La justice estime qu'aucune faute civile n'a été commise.
"Le statut de victimes n'est pas reconnu aux familles et aux jeunes", estime Béatrice Demaret, présidente de l'association Grandir. La mère de Charles-Guillaume, contaminé quand il était jeune, rappelle qu'un millier d'enfants ont été traités et que 120 sont décédés.
"Naufrage judiciaire"
Dans les années 1980, l'hormone de croissance était le traitement miracle qui devait aider les enfants de petites tailles à grandir. Mais beaucoup ont contracté la maladie de Creutzfeldt-Jakob quelques années après.
En tranchant ainsi, la justice referme quasi définitivement ce dossier. Maître Bernard Fau, avocat des parties civiles, réagit au micro de France 3 : "C'est très difficile à comprendre pour les victimes, pour ne pas dire impossible à comprendre. Pour l'opinion, tout ça restera un mystère et sera sûrement regardé comme un naufrage judiciaire".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.