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Condamnation d'Abdelkader Merah : "La justice a reconnu les faits tels qu'ils se sont produits", salue Samuel Sandler, parent de trois victimes

Après la condamnation jeudi d'Abdelkader Merah à 30 ans de réclusion criminelle pour complicité des sept assassinats commis par son frère Mohamed en mars 2012, Samuel Sandler exprime son soulagement.

Article rédigé par franceinfo
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Samuel Sandler et son avocat, Patrick Klugman, le 25 mars 2019. (THOMAS SAMSON / AFP)

Abdelkader Merah a été condamné en appel à 30 ans de réclusion criminelle aux assises de Paris, jeudi 18 avril dans la soirée. La cour a estimé, cette fois, qu'il était complice des sept assassinats perpétrés en mars 2012 par son frère Mohamed. "La justice a reconnu les faits tels qu'ils se sont produits", salue vendredi 19 avril sur franceinfo Samuel Sandler. Il a perdu un fils et deux petits-enfants le 19 mars 2012 à l'école Ozar Hatorah de Toulouse.

La cour d'assises a reconnu, contrairement au verdict de première instance, la complicité d'Abdelkader Merah. Une complicité qui, pour Samuel Sandler, ne faisait aucun doute : "C'était vraiment le mentor, l'organisateur", le "Eichmann du quartier", référence au "propagandiste" du régime nazi. Abdelkader Merah qu'il décrit comme "impassible" durant ce procès, "avait toujours le regard fixe", et n'a "jamais eu un mot pour les victimes" qu'il a "toujours ignorées", regrette Samuel Sandler.

Une attente "interminable" avant un "soulagement"

Après un mois de procès, Samuel Sandler a vécu ce verdict tombé à l'issue d'une "attente interminable" comme un "soulagement". Douze heures de délibérations pendant lesquelles "tout nous passait par la tête, de l'acquittement à la complicité, on s'embrouillait, on ne savait plus", raconte-t-il.

Samuel Sandler est serein quant à un troisième procès en cassation : "On ira, il faut se battre jusqu'au bout". "Les victimes, elles ont eu perpétuité. Nous, on ne demande pas grand-chose, juste que justice soit faite" dit-il. Samuel Sandler reconnait que la fin de ce procès laisse "un vide" : "Depuis le jour où je connais la date de ce procès en appel, je pensais tous les jours à ce mois qu'on allait passer. Il y a un vide, la vie reprendra."

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