Pour le patron de la CIA, WikiLeaks est un "service de renseignement hostile"
Le directeur de l'agence de renseignement américaine a estimé que le site de Julian Assange représentait une menace pour les démocraties et faisait le jeu des dictateurs.
Le directeur de la CIA ne voit pas le site WikiLeaks d'un bon œil. Mike Pompeo, nommé en février à la tête de l'agence de renseignement américaine, a affirmé jeudi 13 avril que le site de Julian Assange était l'une des principales menaces que les Etats-Unis doivent affronter. "WikiLeaks se comporte comme un service de renseignement hostile et s'exprime comme un service de renseignement hostile", a-t-il assuré devant le Center for Strategic and International Studies, un groupe de réflexion installé à Washington. "Il a incité ses partisans à intégrer la CIA de façon à obtenir des informations."
"Assange fait cause commune avec les dictateurs"
Le site "se concentre de manière écrasante sur les Etats-Unis, tout en cherchant le soutien de pays et d'organisations antidémocratiques", a poursuivi Mike Pompeo. WikiLeaks a récemment publié des documents confidentiels révélant les techniques de piratage informatique de la CIA. Il a également mis en ligne, en 2010, 251 000 correspondances d'ambassades américaines classifiées. Le site fondé par Julian Assange a aussi dévoilé des documents du parti démocrate en pleine campagne présidentielle, portant un coup à la campagne d'Hillary Clinton.
"[Julian] Assange et ses pairs font aujourd'hui cause commune avec les dictateurs. Bien sûr, ils essaient en vain de se draper eux-mêmes et leurs actions dans une démarche de protection de la liberté et de la vie privée, a estimé le patron de la CIA. En réalité, ils ne défendent rien d'autre que leur célébrité. Leur monnaie, c'est la course au clic. Leur sens de la morale est inexistant."
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