Les réponses "évasives" et "peu consistantes" de DSK en garde à vue
Selon France 3 Nord-Pas-de-Calais, les juges d'instruction en charge du dossier se seraient même rendus sur les lieux de l'audition mardi soir pour demander aux enquêteurs d'être plus exigeants.
La voiture aux vitres teintées avait fendu en un éclair la nuée de journalistes, mercredi. "Tout s'est bien passé", avait dit l'avocate de Dominique Strauss-Kahn. Peu d'informations étaient parvenues jusqu'aux médias concernant la garde à vue de l'ancien patron du FMI, entendu mardi et mercredi par les gendarmes dans l'affaire du Carlton. France 3 Nord-Pas-de-Calais a publié vendredi 24 février des informations inédites sur son déroulement.
Selon nos confrères, DSK aurait livré des réponses "évasives, inconsistantes, donnant l'impression que l'ancien directeur du FMI les avait apprises par cœur". Une attitude qui n'aurait pas plu aux juges d'instruction en charge du dossier. Ceux-ci se seraient même rendus sur les lieux de l'audition mardi soir pour "rebriefer" les enquêteurs, leur demandant d'être exigeants dans leur interrogatoire.
Peu d'éléments pour une mise en examen
L'éventuelle mise en examen de DSK, soupçonné de complicité de proxénétisme, tiendrait sur peu d'éléments, rapporte France 3 Nord-Pas-de-Calais. Parmi eux, ils évoquent notamment un SMS de l'ancien ministre adressé à son ami socialiste Pierre Moscovici. "Tu peux la prendre celle-là, elle est bonne", écrit DSK. Ce message pourrait laisser penser que Dominique Strauss-Kahn était au courant qu'au moins une des filles qu'on lui "amenait" à Washington ou Paris était une prostituée, écrit France 3 Nord-Pas-de-Calais.
Or, selon Le Point, "DSK s'est défendu avec force et n'a cessé de répéter aux policiers qu'il ignorait que ces filles, lors de ces soirées qu'il qualifie, lui, de 'libertines', étaient des prostituées. (...) [Il a également] dit ignorer comment et par qui étaient pris en charge ses frais."
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