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Affaire du Sentier II : Bouton et la Générale relaxés

Le procès du Sentier II portait sur un vaste trafic de chèques entre la France et Israël à la fin des années 90. La Société Générale et plusieurs de ses cadres dirigeants, dont son PDG Daniel Bouton, y étaient jugés pour blanchiment aggravé. Le tribunal correctionnel de Paris les a relaxés.
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La banque était poursuivie pour le blanchiment entre 1998 et 2001 de 210 millions de francs, soit 32 millions d'euros sur huit comptes détenus par des associations ou entreprises du quartier parisien du Sentier entre 1998 et 2001. P-DG de la Socgen 1997 à mai 2008, Daniel Bouton a nié les faits.

Trois autres cadres dirigeants de la banque, Emmanuel de Bouard, Jean-Paul Leblanc et Philippe Vigue ont également été relaxés par la 11e chambre correctionnelle, qui avait à juger 151 prévenus. La SG en tant que personne morale et les quatre dirigeants étaient poursuivis pour blanchiment aggravé.

Défaut de contrôle de la banque ?

Alors que le magistrat instructeur avait estimé que les banques avaient connaissance de l'origine frauduleuse des sommes en cause, le parquet avait au contraire considéré que cet "élément intentionnel" ne pouvait être imputé à la SG et avait requis une relaxe. Le jugement étant conforme aux réquisitions du parquet au procès le 3 juin, il n'y aura donc pas d'appel.

PDG de 1997 jusqu'à mai 2008, désormais président du conseil d'administration, M. Bouton, 58 ans, encourait jusqu'à 10 ans d'emprisonnement et 750.000 euros d'amende. Lors de l'audience du 28 mai, le président Bouton avait défendu la politique anti-blanchiment de sa banque, fortement ébranlée en début d'année par l'affaire Kerviel.

Caroline Caldier avec agences

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