Affaire Grégory : Marcel Jacob a un "alibi vérifié par les gendarmes", selon son avocat
Me Stéphane Giuranna assure que Marcel et Jacqueline Jacob, mis en cause dans l'affaire Grégory "travaillaient le 16 octobre 1984 de 13 heures à 21 heures, soit à l'heure de la disparition" du petit garçon de 4 ans.
Stéphane Giuranna, avocat de Marcel Jacob, grand oncle de Grégory Villemin mis en cause avec son épouse dans l'assassinat de l'enfant de 4 ans le 16 octobre 1984, a assuré vendredi 17 novembre, sur franceinfo, que son client a un "alibi" qui "a été vérifié par les gendarmes"
Cet alibi, qui a toujours été, est que monsieur et madame Jacob travaillaient le 16 octobre 1984 de 13 heures à 21 heures, soit à l'heure de la disparition de Gregory Villemin et a fortiori de son décès
Me Stéphane Giurannaà franceinfo
Près de 33 ans après l'assassinat de Grégory Villemin, Jacqueline Jacob, sa grande tante, va être interrogée ce vendredi par la juge d'instruction. Elle et son époux, Marcel Jacob ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration.
"Mon client Marcel Jacob a dit, 72 heures après les faits, c'est à dire le 20 octobre 1984, qu'il se trouvait à son emploi, a insisté Stéphane Giuranna. Cela a été vérifié par les gendarmes et j'ai trouvé, cet été, la pièce qui le justifie puisque les gendarmes indiquent noir sur blanc sur procès-verbal que l'alibi a été vérifié auprès de l'employeur et qu'il s'avère exact."
L'avocat de Marcel Jacob justifie la mise en examen de son client de deux façons : "Soit les enquêteurs ne l'ont pas vu [l'alibi], ce qui peut s'expliquer parce qu'on est dans un mastodonte, ce dossier est vieux de 33 ans, il fait plusieurs centaines de milliers de cotes, une page peut échapper et la deuxième hypothèse, c'est qu'on n'a pas voulu voir cette pièce. Ce qui est dramatique."
On a fait appel à un logiciel, le fameux AnaCrime, sur la base d'informations qui sont inexactes, sur la base des paramètres qui sont faux. Si on avait indiqué dans le logiciel que les époux Jacob étaient à leur travail de 13 heures à 21 heures, il n'y avait plus de dossier Jacob.
Me Stéphane Giurannaà franceinfo
Jacqueline Jacob est aussi accusée d'être le corbeau de lettres anonymes. Une accusation bien fragile, selon maitre Stéphane Giuranna : "Des corbeaux dans cette affaire il y a eu des centaines (...) Je suis un peu choqué. Vous avez aujourd'hui une experte isolée qui attribue de façon non formelle à Jacqueline Jacob non pas la lettre de revendication du crime, mais deux lettres tout à fait antérieures de l'année 1983. Or, la justice a expliqué en 1993 que les expertises en écriture étaient tellement fragiles qu'il ne fallait pas en tenir compte. Pourquoi ? Parce que je rappelle que cette "experte en écriture avait attribué à Christine Villemin, malheureusement de manière fausse, la lettre de revendication."
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