Affaire Grégory : la justice n'autorise pas les époux Jacob à rentrer chez eux
Mis en examen en juin pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de leur petit-neveu Grégory, Marcel et Jacqueline Jacob sont sous contrôle judiciaire, et doivent résider séparément et loin de leur domicile.
Marcel et Jacqueline Jacob ne vont pas encore retrouver leur domicile d'Aumontzey (Vosges). La chambre de l'instruction de Dijon a refusé, vendredi 27 octobre, d'assouplir les conditions du contrôle judiciaire auquel ils sont soumis. Ils ont été mis en examen en juin pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort du petit Grégory, leur petit-neveu. Ils avaient rapidement été remis en liberté, à condition qu'ils résident séparément et loin de leur domicile.
Dans deux procédures différentes, Jacqueline Jacob demandait la levée de son contrôle judiciaire, tandis que Marcel Jacob ne demandait que sa modification. "Les deux demandes sont rejetées", a indiqué à l'AFP le procureur général de Dijon. Il a notamment justifié ce refus par le fait que les deux septuagénaires doivent être entendus séparément en novembre, et que des investigations restent à faire sur leur emploi du temps de l'époque.
Marcel Jacob serait "au bord du gouffre"
Les avocats de Marcel et Jacqueline Jacob ont affirmé à franceinfo qu'ils allaient se pourvoir en cassation en début de semaine prochaine. Ils contestent le fait que la décision sur la modification du contrôle judiciaire soit prise par la présidente de la chambre de l'instruction, Claire Barbier, qui est également la juge chargée du dossier.
En septembre, l'avocat de Marcel Jacob expliquait que son client était "au bord du gouffre", pour justifier la demande de modification de son contrôle judiciaire.
Les époux Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire Grégory, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de l'enfant, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent. Leur arrestation en juin, alors qu'ils n'avaient jamais été inquiétés auparavant, a relancé l'affaire.
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