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Affaire du Palais de la Méditerranée : Agnelet innocent ?

L'avocat niçois a été condamné en appel en 2007 à 20 ans de prison pour le meurtre d'Agnès Le Roux, l'héritière du Palais de la Méditerranée. Dans un livre à paraître, un ex-caïd de la "french connection" affirme qu'un de ses amis truands lui a confié en 1987 être l'auteur du meurtre. Pour l'avocat de Maurice Agnelet, ces révélations sont de nature à lancer un recours en révision.
Article rédigé par franceinfo
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Ce témoignage d'un ancien proche du parrain marseillais Tony Zampa va-t-il jouer en faveur de Maurice Agnelet ? Certes Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, est pétri de bonnes intentions : "Agnelet, je ne le connais pas, mais cet homme ne mérite pas de rester en prison, c'est une erreur judiciaire", regrette-t-il dans une interview au quotidien Le Parisien avant la sortie d'un ouvrage de confessions à paraître le 10 mars.

Mais cet aveu est bien tardif... Car l'ancien avocat Maurice Agnelet a été condamné en appel en 2007 à 20 ans de réclusion pour l'assassinat de sa maîtresse, Agnès Le Roux, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Il avait été acquitté en première instance. La cour de cassation a rejeté son pourvoi en 2008.

Or Jean-Pierre Hernandez vient bousculer des dossiers que l'on pensait classés. Il confie que Jeannot Lucchesi, un de ses amis de la pègre lui a avoué avoir tué l'héritière du Palais de la Méditerranée. Problème : Lucchesi est... mort depuis. "A l'époque, Jeannot était en cavale en Italie. Il m'a dit qu'il n'était pas seul et que la fille Le Roux n'avait rien vu venir. Après, ils l'ont amenée aux Goudes, près de Marseille, où ils ont jeté son corps et toutes ses affaires dans les Calanques. Ils ont confié son Range Rover à d'autres types pour le faire écraser dans un garage marseillais", raconte Jean-Pierre Hernandez.

François Saint-Pierre, l'un des avocats de M. Agnelet, estime que ce
témoignage, qu'il juge "très précis" et "très crédible", est un "élément essentiel" dans l'affaire. Des révélations de nature à lancer un recours en révision.

Caroline Caldier, avec agences

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