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Violences urbaines : le député PS Philippe Brun veut "une école des parents" pour ceux qui "sont perdus"

Philippe Brun, député socialiste de l'Eure et invité du "8h30 franceinfo" estime qu'il est préférable d'accompagner les parents dont les enfants ont participé aux émeutes début juillet, plutôt que de les punir. Le maire Les Républicains de Neuilly-sur-Marne, Zartoshte Bakhtiari, lui répond que cela alimenterait la "culture de l'excuse".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire LR de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) et le député PS de l'Eure étaient les invités du "8h30 franceinfo", lundi 24 juillet 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Plutôt qu'une punition", et la réponse pénale ferme demandée par le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, le député socialiste Philippe Brun propose une autre solution, pour les familles dont les enfants ont participé aux émeutes de début juillet, ayant suivi la mort du jeune Nahel lors d'un contrôle de police à Nanterre. "Je suis favorable à ce qu'on crée une école des parents", déclare l'élu, invité le 24 juillet du "8h30 franceinfo". Autrement dit, "qu'on mette en place des stages d'accompagnement de la parentalité pour les parents qui sont défaillants". "Cela me semble plus efficace", affirme-t-il.

"Un certain nombre de parents sont perdus", constate l'élu de l'Eure. Toutefois, s'il y a "des difficultés d'éducation envers un certain nombre de jeunes, ils sont minoritaires, assure Philippe Brun. Je veux rappeler que les émeutes, c'est 20-25 personnes qui mettent le bazar dans un quartier où il y a 3 500-4 000 personnes, il faut le rappeler", affirme-t-il.

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Le maire Les Républicains (LR) de Neuilly-sur-Marne, Zartoshte Bakhtiari, également invité du "8h30 franceinfo", est loin d'être convaincu par la proposition de Philippe Brun. Lui "ne pense pas qu'il faut une école des parents". Il estime que cette proposition relève "encore" de "la culture de l'excuse, de la justification". L'édile de droite prône une solution beaucoup plus radicale : "si le parent est dépassé par cet enfant, cet enfant doit être placé en centre de redressement".

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