Mort de Nahel : le ministre de l'Education appelle les recteurs à la "vigilance" afin "d'assurer la sécurité des élèves"
Le ministre de l'Education nationale appelle jeudi 29 juin les recteurs d'académie à la "vigilance", après les violences urbaines survenues dans plusieurs villes de France suite à la mort du jeune Nahel à Nanterre mardi, a appris franceinfo auprès du ministère. Les recteurs étaient réunis jeudi soir par le ministre pour "un point de situation et pour anticiper des violences urbaines qui pourraient se produire dans les prochaines heures".
Pap Ndiaye leur a demandé d’anticiper les éventuelles violences en réalisant quatre actions : la mise en alerte des chefs d’établissement y compris la nuit, notamment dans les zones les plus sensibles ; le lien permanent avec les préfectures pour transmettre les informations en temps réel ; la vigilance sur leurs bâtiments et sécurisation des accès ; la mobilisation continue des services ministériels. Ces dispositions seront prises en lien avec les préfectures "pour assurer la sécurité des élèves", précise le ministère.
Pap Ndiaye a également demandé de se mobiliser "dans l’accompagnement des équipes, de soutenir les directeurs d’école et les chefs d’établissement touchés par les violences, notamment ceux qui ont été victimes de violences visant les personnels". En ce qui concerne les écoles les plus touchées, le ministre leur a également demandé de vérifier que la continuité pédagogique soit bien assurée, en lien avec les collectivités.
Annulation des fêtes de fin d'année dans l'académie de Créteil ?
Face aux violences, le recteur de l'académie de Créteil a par ailleurs appelé les chefs d'établissements à reporter ou annuler les fêtes de fin d'année scolaire prévues. Plusieurs établissements et écoles de l'académie ont fait l'objet de dégradations, d'intrusions voire de tentatives d'incendie.
"Concernant les éventuelles festivités qui auraient été prévues au cours des soirées à venir, comme les bals de fin d'année, je vous invite à procéder à leur report ou leur annulation quand cela est possible", écrit le recteur dans un courrier que franceinfo a pu consulter. "En tout état de cause, vous veillerez à ce que les festivités ne se prolongent pas au-delà de 22h dans les quartiers déjà touchés ou sensibles", précise le recteur.
En cas d'intrusions ou de dégradations, le rectorat invite les chefs d'établissements à "alerter sans délai les forces de l'ordre et les directeurs des services départementaux".
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