Émeutes en France : le maire d’Aulnay-sous-Bois Bruno Beschizza fustige "la bureaucratie"

Elisabeth Borne a reçu à Matignon, jeudi 5 octobre, des experts et des élus, afin de partager le diagnostic et les pistes de réflexion, lors d’un conseil national de la refondation après les émeutes qui ont eu lieu dans le pays en début d’été. Bruno Beschizza, maire d’Aulnay-Sous-Bois (Seine-Saint-Denis), était notamment invité. "Pour moi, l’important c’était le symbolique", souligne l’élu. "Quand on est le maire d’une ville de banlieue, peu écoutée, avec 10 millions de dégâts, on est toujours satisfait d’être reçu à Matignon", insiste Bruno Bescizza. "Colère, parce que trois mois plus tard, zéro centime de remboursé, zéro reconstruction financée dans les dégâts causés après les émeutes. Donc on voit le décalage, et c’était cela pour moi, le témoignage important par rapport à l’État", déclare l’édile.  

"La bureaucratie, les assurances les rattrapent" 

"Je crois le président de la République quand il a fait des déclarations, (…) mais après la bureaucratie, les assurances les rattrapent", regrette Bruno Beschizza. Ce qui a marqué notamment lors de ces émeutes, c’est qu’il n’y a pas que des villes de banlieue et de quartiers difficiles qui ont été touchés, il y a aussi plusieurs villes moyennes, comme celle de Montargis (Loiret). "Même constat. Il ne sert à rien, quand on parle des émeutes, d’analyses. Ça ne sert à rien de vendre du rêve si les habitants dans toutes les villes, Province et quartiers difficiles, ne voient pas que la vie a repris", affirme le maire d’Aulnay-Sous-Bois.