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Action Directe : Jean-Marc Rouillan renvoyé en prison

Il était conscient qu’il jouait sa liberté sur cette interview. Après ses propos tenus dans {L’Express}, l’ancien cofondateur d’Action Directe a été remis en prison à titre provisoire, en attendant sa comparution le 16 octobre devant le juge d’application des peines (JAP)…
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Jusqu’au 16 octobre, il ne sortira pas de prison.
_ Fini, le régime de semi-liberté qui permettait à Jean-Marc Rouillan depuis près de 10 mois d’aller travailler la journée dans une maison d’édition marseillaise, Agone, tout en retournant dormir derrière les barreaux. Sur décision du JAP de Paris, compétent en matière de terrorisme, les grilles de la prison se sont de nouveau refermées, en attendant l’audience sur le fond, prévue le 16 octobre.

En cause, les propos qu’il a tenus dans L’Express de cette semaine (lire notre article). Le JAP estime que le cofondateur d’Action Directe a "enfreint une des obligations qui pesaient sur lui, celle de s’abstenir de toute intervention publique relative aux infractions pour lesquelles il a été condamné".

Interrogé par l’hebdomadaire sur d’éventuels regrets concernant notamment l’assassinat de Georges Besse, Jean-Marc Besse commence par répondre qu’il n’a "pas le droit de (s)’exprimer là-dessus. Mais le fait que je ne m'exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu'on avait fait, je pourrais m'exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique", poursuit Jean-Marc Rouillan.

Son avocat promet un "débat technique" devant le JAP. Car d’après lui, son client a simplement dit "que s’il était repenti il aurait le droit de parler, ça ne constitue pas une violation" de l’obligation de ne pas évoquer les faits.

Le juge d’application des peines tiendra l’audience en présence de Jean-Marc Rouillan le 16 octobre, soit à Paris, soit dans son lieu de détention, le centre de semi-liberté de Marseille.

Gilles Halais avec agences

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