Déraillement du TGV d'essai : le conducteur aurait reçu la consigne de freiner trop tard
Le Parisien affirme, samedi, que l'accident du 14 novembre 2015 dans le Bas-Rhin "serait dû au non-respect de la feuille de route initiale".
L'enquête avance sur le déraillement du TGV d'essai en Alsace le 14 novembre 2015. Alors que les familles des victimes sont reçues, samedi 5 mars, par la SNCF, Le Parisien / Aujourd'hui en France indique dans son édition datée du même jour que l'accident le plus meurtrier de l'histoire du TGV "serait dû au non-respect de la feuille de route initiale".
"Nous avions encore de la marge"
Le supérieur hiérarchique du conducteur, présent dans la cabine au moment du drame, lui aurait demandé de retarder d'un kilomètre la zone de freinage par rapport à ce qui avait été établi pour les essais de la ligne à grande vitesse (LGV). Il l'a reconnu devant les gendarmes lors de son audition. Selon lui, "au premier essai, nous avions constaté que nous avions encore de la marge".
Toujours selon Le Parisien, le conducteur a confirmé cette version aux gendarmes. "J'ai serré au maximum les freins, mais j'ai senti que la motrice, avec la force centrifuge, avait tendance à partir sur l'extérieur de la courbe jusqu'à ce qu'elle sorte de la courbe complètement et qu'elle finisse par taper le parapet gauche du pont", a-t-il raconté.
243 km/h au lieu de 176 km/h
Le BEA-TT (bureau enquêtes et accidents-transports terrestres), a publié une note d'étape, le 8 février. Et l'organisme, qui dépend du ministère des Transports, y était formel : c'est la vitesse excessive qui a causé le déraillement du TGV et la mort de onze personnes.
Quand le train a déraillé, il roulait à une vitesse de 243 km/heure pour une vitesse prévue de 176 km/h. La note affirme que "l'excès de vitesse constaté était dû uniquement à un déclenchement du freinage trop tardif d’environ 12 secondes".
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