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Crash dans les Alpes : l'un des pilotes est resté bloqué hors du cockpit

Pour une raison inconnue, l'un des deux pilotes a quitté le cockpit, révèle "The New York Times", mercredi. Malgré ses appels, il n'a jamais pu revenir à l'intérieur.

Article rédigé par franceinfo
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Le cockpit d'un A320 de la compagnie JetBlue, le 12 juin 2009, à Salt Lake City (Utah, Etats-Unis). (  MAXPPP)

C'est un élément décisif pour l'enquête, révélé par The New York Times (en anglais), mercredi 25 mars, et confirmé à l'AFP par une source proche de l'enquête. L'un des deux pilotes de l'Airbus A320 est resté bloqué à l'extérieur du cockpit avant le crash de l'appareil de la compagnie Germanwings, selon un responsable militaire cité par le quotidien américain. Malgré ses appels et ses tentatives pour entrer dans le cockpit, le pilote n'a jamais pu regagner sa place avant la catastrophe, mardi.

"L'autre pilote est seul et n'ouvre pas la porte"

Les deux hommes ont tenu une conversation tout à fait "calme et tranquille", en allemand, pendant le début du trajet entre Barcelone et Düsseldorf, comme le révèle l'enregistreur de voix embarqué dans le cockpit. Mais pour une raison inconnue, l'un des deux pilotes a quitté les lieux. "On entend le bruit d'un des sièges qui recule, une porte qui s'ouvre et se referme", confirme la source citée par l'AFP.

Au moment de revenir dans le cockpit, les appels du pilote sont restés vains. "Le gars à l'extérieur a frappé doucement sur la porte mais il n'y a pas eu de réponse", explique l'enquêteur militaire anonyme. Puis il a frappé plus fort, toujours sans réponse. Jusqu'à tenter d'enfoncer la porte, sans succès. "Une chose est sûre. A la toute fin du vol, l'autre pilote est seul et n'ouvre pas la porte", ajoute la source du New York Times. A la fin du vol, les alarmes indiquant la proximité du sol ont retenti, précise l'AFP.

La seconde boîte noire toujours recherchée

Contactée par le quotidien américain, une porte-parole du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a refusé de commenter ces informations. "Nous avons un fichier audio dont nous savons qu'il contient des voix et des sons", avait simplement indiqué le directeur du Bureau Rémi Jouty, lors d'une conférence de presse donnée dans l'après-midi. Il avait refusé d'en dire davantage, précisant que l'exploitation des données du CVR (Cockpit Voice Recorder) pouvait prendre plusieurs semaines, car celui-ci est endommagé. Les enquêteurs sont toujours à la recherche de la deuxième boîte noire, celle qui contient les données de vol.

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