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Avalanche à Tignes : "C'est très probable" que les neuf personnes aient déclenché la coulée, selon un expert Météo France

Daniel Goetz, nivologue à Météo France, a avancé, lundi sur franceinfo, l'hypothèse que le groupe, emporté par la coulée de neige à Tignes, est à l'origine de l'avalanche qui a déjà fait quatre morts.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des patrouilleurs du domaine skiable de Tignes (Savoie), le 19 janvier 2011. (Photo d'illustration) (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

L'avalanche qui a tué quatre personnes au moins, lundi 13 février, à Tignes, en Savoie, est "la signature typique d'une avalanche de type plaque", a expliqué Daniel Goetz, nivologue à Météo France, lundi sur franceinfo. Selon cet expert des avalanches, il est très probable que le groupe, composé de neuf personnes, "a déclenché cette plaque" et provoqué cette coulée de neige.

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franceinfo : À la vue des images, avez-vous des informations sur ce qui a pu se passer ?

Daniel Goetz : Oui, à la vue des images, on remarque qu'il y a une cassure linéaire tout en haut de la zone de départ de l'avalanche. C'est la signature typique d'une avalanche de type plaque. Très souvent, elle est causée par une surcharge extérieure au manteau neigeux. Vu l'importance du groupe de personnes, c'est très probable qu'il ait déclenché cette plaque.

Que se passe-t-il pour les personnes emportées ?

Les témoignages de survivants parlent d'une impression d'énorme machine à laver géante, d'un rouleau compresseur. On est un jouet, un pantin dans cet écoulement. Il est impossible d'y résister. L'expérience montre qu'au bout de 15 minutes, le taux de survie est de 90%. 35 minutes après l'avalanche, le taux de survie n'est plus que de 35%. C'est une course contre la montre, il faut aller le plus vite possible.

Existe-t-il des équipements pour localiser les skieurs pris sous une avalanche et allonger leur durée de vie ?

Le premier équipement indispensable, c'est la balise. Elle permet de localiser le plus rapidement possible la personne. Plus récemment, il y a eu l'arrivée des airbags. Ils permettent d'améliorer les chances de survie en permettant à la victime de rester à la surface dans la plupart des cas. C'est comme dans les voitures, l'airbag n'est pas une sécurité absolue.

"35 minutes après l'avalanche, le taux de survie n'est plus que de 35%", Daniel Goetz

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