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Collision avec un car scolaire à Rochefort en 2016 : le chauffeur du camion condamné à cinq ans avec sursis

Peu après l'énoncé du jugement, jeudi, le jeune homme, diagnostiqué en stress post-traumatique et sous lourd traitement antidépresseurs, est tombé à terre, pris d'un malaise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'autocar accidenté à Rochefort (Charente-Maritime), le 11 février 2016. (XAVIER LEOTY / AFP)

Le chauffeur d'un camion-benne dont l'oubli tragique avait provoqué la mort de six adolescents, le 11 février 2016 à Rochefort (Charente-Maritime), dans une collision avec leur bus de transport scolaire, a été condamné jeudi 5 mai à cinq ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de La Rochelle. Le tribunal a prononcé une peine de cinq ans de prison "intégralement couverte par un sursis simple".

Il va en deçà des réquisitions du parquet qui avait demandé le 29 mars, au dernier jour de ce procès pour "homicides et blessures involontaires", une peine de cinq ans d'emprisonnement assortie d'un sursis probatoire de trois ans à l'encontre du prévenu, Mathieu Saurel, aujourd'hui âgé de 29 ans. Peu après l'énoncé du jugement, le jeune homme, diagnostiqué en stress post-traumatique et sous lourd traitement antidépresseurs, est tombé à terre, pris d'un malaise.

Une vision d'horreur

Au petit matin du 11 février 2016, il conduisait le camion-benne dont la ridelle gauche oubliée en position ouverte avait littéralement cisaillé dans toute sa longueur le car scolaire arrivant en sens inverse, tuant six passagers de 15 à 18 ans et en blessant grièvement deux autres.

A l'horizontale, cette ridelle, lourde paroi métallique amovible qui maintient le chargement, s'était comme transformée en lame géante sur la route, laissant après son passage des corps sous des amas de tôles broyées, pour certains décapités. "Une vision d'horreur", racontera un témoin.

"Il n'est pas meurtrier"

"Il est le responsable d'un accident gravissime, il n'est pas meurtrier", avait insisté le procureur Clément Incerti, en demandant au tribunal de tenir compte de la personnalité du prévenu, un garçon "sain", décrit comme bon professionnel de la société de BTP Eiffage.

Derrière un homme rongé par le remords, une quarantaine de parties civiles, jeunes rescapés et parents de victimes traumatisés, attendaient ce procès depuis six ans. Dans une salle comble, les 28 et 29 mars, ils ont livré le récit de leurs vies "détruites" depuis le choc improbable.

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