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Collision de Millas : pas de lien "à ce stade" entre l'accident et les médicaments pris par la conductrice du car

L'avocate des familles de trois des six collégiens tués avait évoqué cette hypothèse samedi. Elle a été balayée par le procureur de Marseille (Bouches-du-Rhône). 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des fleurs sont déposées devant la mairie de Saint-Féliu-d'Avall (Pyrénées-Orientales), après la collision mortelle entre un car scolaire et un TER à Millas, le 22 décembre 2017. (MAXPPP)

"A ce stade de l'enquête", il n'y a pas "de lien de causalité entre les médicaments pris par la conductrice du car pour dormir" et le fait que son car soit entré en collision avec un TER à Millas (Pyrénées-Orientales), indique le procureur de Marseille à l'AFP, mardi 26 décembre. C'est l'avocate de trois des six familles endeuillées par l'accident, survenu le 14 décembre, qui avait soulevé cette question samedi.

"Je pense qu'il faut creuser ça", disait l'avocate

"Par exemple, si c'est vraiment la conductrice du car [qui est responsable du drame] – je mets ça au conditionnel – et qu'elle était vraiment sous l'empire d'antidépresseurs, d'anxiolytiques, je pense que le patron de sa boîte porte une responsabilité" avait déclaré Jehanne Collard. "Je pense qu'il faut creuser ça. Il faut voir exactement ce qu'il y a dans le dossier et éventuellement, si le juge ne le fait pas, demander des investigations complémentaires."

Les trois familles qu'elle défend doivent se constituer parties civiles, mardi, afin d'avoir accès au dossier, "et, éventuellement, demander des investigations complémentaires".

"Toutes les analyses seront faites dans le cadre de l'instruction", a poursuivi le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, mardi. Il précise que la conductrice du car prenait ces médicaments "depuis des années".

La conductrice contredite par des témoins

Le car scolaire, qui transportait 23 collégiens, a été percuté par un TER sur le passage à niveau de Millas, tuant six enfant et faisant cinq blessés grave. La conductrice a été mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" et placée sous contrôle judiciaire avec notamment l'interdiction de conduire.

Elle a assuré au cours de ses auditions par les enquêteurs avoir vu les barrières du passage à niveau levées. Une version contraire aux premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, et qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie.

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