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Accident en Gironde : "Un car, ça ne brûle pas à cette vitesse"

Les experts peinent à expliquer la collision et l'embrasement d'un bus et d'un camion à Puisseguin qui a suivi, causant la mort d'au moins 43 personnes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture écran France 2 Poitiers, images tournées par Alain Darrigrand. (FRANCE 2 POITIERS)

Après le choc, les interrogations. Les professionnels du transport tentaient, vendredi 23 octobre, d'expliquer l'embrasement rapide d'un autocar sur une route de Puisseguin, en Gironde, après une collision avec un camion qui a fait au moins 43 morts.

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"Un car, ça ne brûle pas à cette vitesse", s'étonne Michel Seyt, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs, qui regroupe les autocaristes. Interrogé par l'AFP, il réfute les accusations de manque de sûreté de ce moyen de transport, brandies par certains.

"Le moteur est à l'arrière", souligne-t-il, précisant que ce "Mercedes Tourismo qui date de 2010 ou 2011, a un réservoir de carburant à l'avant, juste avant ou après les roues. Mais ça n'est pas un élément qui peut être percuté en premier dans un choc frontal".

"Les réservoirs du camion ont bien été percutés par l'autocar"

Concernant le camion, un grumier qui transporte du bois mais qui était à vide au moment de l'accident, "il y a plusieurs réservoirs", explique-t-il. "Et notamment une réserve importante d'huile hydraulique pour la grue, qui semble être le plus inflammable. Toutefois, les réservoirs [de carburant] du camion ont bien été percutés par l'autocar", a détaillé Michel Seyt, qui demeure "très interrogatif".

Pour Jacques Robin, ingénieur expert en accidentologie, le problème réside dans le fait qu'"un autocar large a croisé un camion large sur une route étroite qui fait manifestement cinq mètres de large". Et ce dernier de plaider : "Il faut limiter cette vitesse à 80 km/h" comme cela est actuellement expérimenté pour tous les véhicules sur certaines routes du réseau secondaire en France.

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