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Accident de train à Brétigny : la vétusté de la ligne pointée du doigt

Une association d'usagers évoque "une ligne malade".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un accident de train mortel est survenu en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), le 12 juillet 2013. (AP / SIPA)

L'heure est déjà aux premières hypothèses. Après le déraillement d'un train Intercités à Brétigny-sur-Orge (Essonne) vendredi 12 juillet, dans lequel au moins six personnes sont mortes, la vétusté de la ligne SNCF a aussitôt été mise en cause. Selon le porte-parole de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer, Willy Colin, cette catastrophe ferroviaire est effectivement survenue "sur une ligne listée comme malade" en 2011 par le président de la SNCF, Guillaume Pepy.

"Que s'est-il passé depuis en termes d'entretien ?", demande l'association, qui exige "une transparence totale et assez rapide sur l'origine" de ce "drame terrible". Selon Willy Colin, "ce sont les trains les plus âgés de la flotte, les plus vulnérables, qui circulent sur cette ligne". Conseiller au cabinet du maire de Paris, Bertrand Delanoë, Tristan Bromet a pour sa part souligné sur Twitter que "depuis des années", la ligne Paris-Limoges "reste empruntée par des trains à bout de souffle". Tout en "refusant de polémiquer" après cet accident ferroviaire, le syndicat SUD-Rail a également pointé "la dégradation de la sécurité du système ferroviaire".

Hollande appelle à "éviter toute polémique inutile"

Alors que des travaux ont été récemment effectués sur un aiguillage en gare de Brétigny-sur-Orge, la direction de la SNCF a précisé que ceux-ci ne concernaient pas la voie de laquelle le train Paris-Limoges a déraillé. Selon la SNCF, "il y a quatre voies principales au niveau de la gare de Brétigny, et les travaux ont été faits sur une autre voie que celle où a déraillé le train, cela n'a rien à voir"

Le président François Hollande s'est rendu sur place vendredi soir et a appelé à "éviter toute polémique inutile". Il a annoncé que trois enquêtes vont être dilligentées : "Il y aura forcément une connaissance de ce qui s'est produit, et des conclusions qui devront être tirées."

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