Espagne : le droit à l'avortement limité ?
Un retour en arrière en Espagne sur la question de l'avortement. C'est le résultat de l'adoption d'une promesse de campagne du chef de gouvernement Mariano Rajoy. Désormais l'IVG ne sera autorisé que dans deux cas très précis. A gauche, la colère gronde.
Madrid, Barcelone ou encore Valence, hier soir en Espagne, le même mot d'ordre : liberté pour les femmes. Des centaines de personnes rassemblées contre un projet de loi, qui remet en cause le droit à l'avortement.
C'est un retour en arrière sur nos droits, fruits d'années de luttes, celles des féministes et des femmes qui se sont battues dans ce pays pour obtenir la dépénalisation de l'avortement.
Ce matin, la réforme fait la une de tous les journaux. L'avortement était autorisé jusqu'à 14 semaines, sans besoin de se justifier. Il ne sera désormais possible.
Premierement, s'il y a un grave danger pour la vie, la santé physique ou psychologique de la femme. Deuxièmement, si la grossesse fait suite à un délit, contre la liberté, l'intégrité sexuelle de la femme.
Autrement dit, en cas de viol, et la femme aura dû porter plainte. Pour certains professionnels, cette loi pourrait avoir des conséquences dramatiques.
Si les femmes ne peuvent pas avorter légalement, elles seront obligées de le faire dans la clandestinité, ce qui entraîne des complications et un risque élevé de mortalité.
Hier, de nombreuses personnes ont également manifesté contre l'avortement, et même pour certaines, le projet de loi n'irait pas assez loin.
C'est un projet de loi qui reste insuffisant, car il continue de ne pas protéger en totalité la femme, et surtout la victime principale de l'avortement, l'enfant a naître.
Selon un sondage, 41% des Espagnols seraient favorables à une limitation de l'avortement.
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