Espagne : avortement, le retour en arrière
Un grand pas en arrière sur la question de l'avortement en Espagne avec l'adoption d'une promesse de campagne du chef du gouvernement Mariano Rajoy. Désormais l'interruption d'une grossesse ne pourra se faire que dans deux cas.
"Liberté pour les femmes et pour leur corps". Ces slogans ont résonné hier soir, devant le ministère de la Justice espagnol. Des centaines de personnes rassemblées contre un projet de loi, qui supprime quasiment le droit à l'avortement.
C'est un retour en arrière sur nos droits, fruits d'année de luttes, celles des féministes et des femmes qui se sont battues dans ce pays pour obtenir la dépénalisation de l'avortement.
Les femmes vont continuer à avorter, mais illégalement. Cela va les mettre en danger. La loi devrait être la pour les protéger.
Jusqu'ici, l'avortement était autorisé jusqu'à 14 semaines, sans besoin de se justifier. Désormais, il ne sera possible que dans deux cas précis.
Premierement, s'il y a un grave danger pour la vie, la santé physique ou psychologique de la femme. Deuxièmement, si la grossesse fait suite à un délit contre la liberté, ou l'intégrité sexuelle de la femme.
Autrement dit, en cas de viol, et il faudra en plus que la femme ait porté plainte. Hier, de nombreuses personnes ont manifesté également en faveur du projet de loi : 41% des Espagnols seraient favorables a cette limitation de l'avortement, selon un sondage.
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