Entretien avec Manuel Valls
L'endettement représente 32 000 euros pour chaque Français. Le Président ne peut paas accepter cet état de chose. Il faut soutenir la croissance et réduire les déficits. La France doit être plus forte et plus juste.
Ça fera entre 15 et 20 euros par mois en moins. Donc 120 euros au moins sur les 6 mois, qu'on aura pas à dépenser alors que tout augmente, il va falloir les payer, tout ça. On aura des difficultés à joindre les deux bouts.
Manuel Valls : J'entends ces mots.
David Pujadas : Quer répondaez-vous ? Je connais la colère et l'angoisse de beaucoup de familles. Ils ont du mal à manger, à payer leurs vacances. Je connais ces situations et je suis élu d'une circonscription populaire a Evry. Dans nos choix, nous avons préservé les plus modestes. Il esst important que l'effort soit équilibré. Il ne s'agit pas d'un plan d'austérité.
David Pujadas : Vous n'avez pas peur dee ce mot ? Il y a les grands engagements du président Hollande qui sont préservés. La jeunesse est préservée avec la création d'emplois dans l'éducation. Nous devons lutter contre les inégalités dans l'enseignement. Notre priorité est préserver les enfants, la sécurité et la justice. Lutter contre la délinquance est une priorité. On met en avant l'intelligence dont notre pays a besoin.
David Pujadas : Est-ce que vous pouvez nous assurer ce soir que ce gel des pensions et des prestations sociales, hors minimas sociaux, n'ira pas au-delà d'octobre 2015. Ou est-ce que c'est une option qui reste ouverte.
Manuel Valls : C'est l'engagement que nous avons pris ce gel des Ce gel des pensions n'ira pas au-delà d'octobre 2015. Cet effort est juste et équilibré. Je me suis engagé puor que nous prenions au moins de juin la baisse de la fiscalité. 60 milliards d'impôts c'est trop. Les impôts ont augmenté de 30 milliards entre 2010 et 2012. Nous devons faire baisser les impôts. Nous devons retrouver la croissance et la création de richesses. Nous vivons avec unn chômage de masse. Un jeune sur 5 est victime du chômage, ça doit changer. J'ai détaillé le pacte de responsabilité.
David Pujadas : Est-ce qu'en annoncant ces économies, vous espérez que Bruxelles et Berlin changent d'avis et donnent un nouveau délai à la France pour réduire son deficit budgétaire.
Manuel Valls : Les annonces ne sont pas pour satisfaire Bruxelles. La France doit tenir ses engagements. J'ai annoncé de grandes réformes structurelles. Le passage de 20 à 10 régions et la suppression des cosneils généraux sont des réformes structurelles. Nous devons faire des économies pour nous-mêmes.
David Pujadas: Est-ce que le refus de Bruxelles est un camouflet.
Manuel Valls : La France est un pays souverain. SI nuos laissons les déficits et la detet filer, nous perdrons la confiance des marchés. Baisser les déficits et la dette ? Il en va de notre pays. Cela n'a rien à voir avec une orthodoxie de Bruxelles.
David Pujadas : Vous avez entendu les réactions aujourd hui. On dit c'est encore la politique du rabot. Où sont les réformes des structures de l'Etat. Pour l'assurance maladie, des choses sont lancées même si c'est un peu flou. Mais pour l'Etat ? 18 milliards d'économie, six par an. On ne les voit pas.
Manuel Valls : J'ai déjà donné un certain nombre d'éléments. La réforme territoriale est un moyen pour réformer l'Etat. Nous avons besoin de réformes de moyen et long termes. C'est nécessaire pendant un an. Nous avons besoin de retrouver des marges. Il y aura des reformes de structure ? La politique du médicament participe à cet effort. Notre pays a des atouts. Ces hommes et ces femmes, bien formés, participeront à la création des richesses. Les Français ont fait beaucoup d'efforts. Je demande aux Français de faire ces efforts parce qu'ils sont équitables. Nous préparons l'avenir et on se projette dans l'avenir. Ce pays doit se projeter vers l'avenir. Deux mots de politique : vous avez vu les sondages dimanche dernier, 18 % de bonnes opinions pour le président de la République. 58 % pour vous. Est-ce que cela fait de vous un concurrent pour le Président.
Manuel Valls : J'ai été nommé par le président de la République. J'incarne une nouvelle étape du quinquenat de François Hollande. Je n'ai pas un seul moment à perdre. C'est lui qui a été élu, et non moi. Je viens d'annoncer aujourd'hui les économies. Les Français attendent de moi que je travaille à leur service. Je souhaite que dans les moeurs politiques, que chaque politique s'élève au-dessus de ses responsabilités. Ce pays a besoin d'une force nouvelle, d'un rassemblement. Je suis au service de la politique de François Hollande.
David Pujadas: Il y a une expression célebre: l'enfer de Matignon. C'est votre mentor en politique Michel Rocard qui l'avait employée. Cela fait un peu plus de deux semaines que vous êtes à Matignon. Vous vivez un enfer.
Manuel Valls : Servir les Français est une responsabilité. Je le fais avec abnégation. La France est un très grand pays que les Fra,çais doivent regarder avec plus de confiance. Il faut faire confiance davantage a soi-même.
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