Entretien avec Diane Lazarevic, fille de l'otage Serge Lazarevic
L'organisation a été amoindrie et ils sont dans une fuite en avant.
Rien ne prouve l'exécution. il était malade chronique.
Serge Lazarevic serait donc le dernier otage français dans le monde. Diane Lazarevic, bonjour. C'est une semaine intense qui s'achève pour les familles d'otages. Quel est votre état d'esprit, sachant que votre père a disparu depuis le mois de novembre 2011.
Diane Lazarevic : C'est difficile, j'aurais vécu la libération des journalistes, la mort de Philippe Verdon. Là encore une libération puis la mort, c'est très compliqué.
Nathanël de Rincquesen: Quelle a été votre réaction, notamment en voyant les journalistes retenus en Syrie revenir en France.
Diane Lazarevic : Cela rend jaloux mais je suis contente pour eux. Je pense aussi à mon père; Deux ans et demi, c'est long.
Nathanël de Rincquesen : Votre père a été enlevé il y a deux ans et demi, dans un hôtel à Hombori, au nord du Mali. Quelles sont les informations (ou "preuves de vie") dont vous disposez.
Diane Lazarevic : Elle remonte à 6 mois, par le témoignage de Thierry Dol. C'est la dernière preuve de vie que j'ai.
Nathanël de Rincquesen : Thierry Dol, un des otages enlevés au Niger, a vu votre père en octobre 2013. Avez-vous reçu d'autres nouvelles.
Diane Lazarevic : Il a passé un mois avec papa. Ça m'a rassuré d'avoir ces nouvelles. C'était la meilleure des preuves de vie.
Nathanël de Rincquesen : Avez-vous le sentiment que tout est fait pour obtenir sa libération.
Diane Lazarevic : Oui, je ne pense pas qu'il y ait de traitement différent selon les otages. Avant j'avais cette impression, mais ce n'est plus le cas.
Nathanël de Rincquesen : Quel est votre principal motif d'espoir.
Diane Lazarevic : Il y a d'autres Occidentaux, mais j'ai toujours espoirs.
Nathanël de Rincquesen : Vous nous aviez confié, il y a quelques mois, écrire un livre. Où en êtes-vous.
Diane Lazarevic : J'écris ça avec une journaliste, c'est en écriture.
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