En direct de l'Elysée
Comment réagit le chef de l'Etat à cette succession d'attaques ? Il en a certainement été question ce matin lors du Conseil des ministres. Nous retrouvons en direct de l'Elysée Jeff Wittenberg. François Hollande n'a pas répliqué aux attaques de la droite. Va-t-il sortir du silence.
Jeff Wittenberg : Ce n'est pas encore prévu publiquement, Deux arguments : d'une part, le Président n'était pas au courant. Le Premier ministre l'était à partir du 28 février même si tout le monde n'y croit pas. Le 2e argument est qu'il faut insister sur cette affaire elle-même.
A quel moment les magistrats doivent-ils informer le pouvoir politique de la teneur de leur enquête ? Dominique Verdeilhan, notre spécialiste justice, nous a rejoints sur ce plateau.
Dominique Verdeilhan : Etre informé pour un ministre de la Justice n'est pas inconcevable. C'est même un souhait exprimé par Christiane Taubira dans une circulaire datée du 31 janvier, évoquant la remontée d'informations concernant les affaires sensibles. Le principe est simple. Le procureur national financier fait passer une note a son supérieur, le procureur général, qui la transmet au ministère de la Justice. C'est ce qui s'est passé le 26 février.
Elise Lucet : Est-ce que c'est crédible et même possible que la garde des Sceaux n'ait pas été informée avant cette date ? De ces investigations, le juge d'instruction n'est pas obligé d'en référer aux procureurs. Il semble, dans le cas présent, pour garder le secret que le juge ait caché l'existence des écoutes le plus longtemps possible. En revanche, le juge fait exécuter par des officiers de police qui sous forme de PV retransmettent au juge. La question que l'on peut se poser est de savoir si d'une manière informelle des informations par la voie hiérarchique peuvent remonter vers le ministère de l'intérieur. Des affaires précédentes nous ont appris que ce n'était pas une vue de l'esprit.
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