En direct de Bruxelles
delà des déclarations d'intention, quels sont les leviers dont dispose Bruxelles ? Des sanctions sont-elles envisageables.
David Doukhan : Des sanctions sont possibles mais improbables. Je me suis entretenu avec plusieurs diplomates. Ni à Paris, ni à Berlin ni à Londres on ne considère comme efficace l'idée de couper l'aide financière européenne à l'Egypte, car elle n'est pas vitale pour les autorités égyptiennes. L'aide militaire européenne entre 2009 et 2011, c'est 140 millions d'euros. Sur la même période, les Américains ont envoyé 2 milliards d'euros, une énorme différence d'échelle. De plus, l'Arabie saoudite a fait savoir que toute interruption de l'aide financière occidentale serait compensée par l'argent du golfe. Mais cela n'enlève pas son poids politique à l'Union européenne. Et l'Egypte n'a pas intérêt a une condamnation unanime, qui pourrait être prononcée mercredi, après la réunion des 28 ministres des Affaires étrangères de l'Union.
Julian Bugier : Merci. Depuis quelques jours, un homme est au centre du pouvoir en Egypte, le général Abdel Fattah al-Sissi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.