Emplois d'avenir : quel fonctionnement

Ces emplois d'avenir coûteront 1,3 milliard d'euros l'an prochain.

Marie Drucker : Merci Jean-Paul.

Pour comprendre le fonctionnement de ces emplois d'avenir, nous avons suivi deux jeunes à Paris qui alternaient auparavant chômage et boulots précaires. Pour l'un deux, l'emploi d'avenir vient de se transformer en CDI.

Chaque jour, ils endossent le gilet jaune d'agent de propreté et le blouson bleu d'agent de surveillance de Paris. Tous deux enchaînaient les petits boulots, ils ont désormais un emploi stable. Depuis 8 mois, Nicolas Batifoulier, 25 ans, balaie les trottoirs de Paris.

Le fait d'être dehors, de ramasser les ordures, c'est pas valorisant, mais ça a des côtés positifs car les gens nous remercient de nettoyer en bas de chez eux.

Nicolas bénéficie d'un emploi d'avenir, un dispositif pour les jeunes peu qualifiés au chômage. Il gagne 1100 euros nets. L'Etat prend en charge une part du salaire. La Ville de Paris paie le reste. C'est aussi grâce à un emploi d'avenir que Samir Majri a été recruté par la Mairie de Paris pour être agent de médiation.

On essaie de régler les conflits dans les parcs. C'est vraiment le boulot que je voulais et voilà.

Pour eux, l'emploi d'avenir est un tremplin. Avec un CAP en poche, ils ont signé pour 3 ans. Un gage de stabilité, avec déjà des perspectives.

Demain, je peux être amené à conduire les engins, à changer de service et travailler dans les parcs et jardins. C'est très ouvert.

A peine un an après avoir commencé son emploi d'avenir, Samir, 24 ans, est chef d'équipe. Un parcours inespéré pour ce jeune sans aucun diplôme.

J'ai passé un concours pour être chef et je l'ai eu! C'est que du bonheur ! Sans diplôme, je n'avais pas accès à une stabilité.

Désormais, Samir gagne 1700 euros nets par mois et il est en CDI. Les contrats d'avenir durent en moyenne 2 ans et demi et ne conduisent pas forcément à une embauche.