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Emploi : les hésitations des patrons face à l'apprentissage

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Article rédigé par franceinfo
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L'un des leviers pour faire repartir l'emploi, c'est l'apprentissage. François Hollande en avait fait l'un des piliers de sa politique. Un grand rendez-vous de négociations se tiendra demain a l'Elysée. L'enjeu est important, car le système français ne fonctionne plus. En cause notamment, les normes et les contraintes administratives.

A 15 ans, Damien Thierry vient d'entamer son apprentissage en menuiserie. Pendant 2 ans, en alternance avec les cours, il va y apprendre le métier.

Le contact avec le bois, cela sent bon. J'aime beaucoup. Pour être dans le monde professionnel, pour apprendre les bases, c'est parfait.

Pour l'entreprise, recruter un apprenti mineur est une contrainte car il n'a pas le droit de toucher aux machines dangereuses. Damien va donc travailler a l'ancienne.

Ce sont mes outils : la scie à bois, le maillet, le rabot, les ciseaux à bois. Cela ne sera pas aussi net qu'une machine car on fait des erreurs.

Pour réaliser une pièce identique, son collègue utilise la machine et termine bien avant lui. Depuis 26 ans, Jean-Pierre Monego forme des apprentis mais cette année, pour la première fois.

J'ai hésité par rapport aux difficultés. On n'a pas la possibilité de les faire travailler aux machines, hormis obtenir une dérogation contraignante. Ça nous démotive.

Pour obtenir une dérogration, il aurait dû remplacer ses machines pour respecter les normes.

On a envie de correspondre aux normes imposées mais on ne peut pas forcément.

Les entreprises pointent parfois peu compatibles avec certains métiers : monter sur une échelle, de travailler de nuit ou plus de 35H. Il y a 400.000 apprentis en France, l'objectif est d'atteindre les 500.000 d'ici à 2017.

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