Emploi : le textile intelligent, une filière d'avenir
On a parlé du retour à l'emploi des seniors. Restons positifs. Jusqu'à la fin de la semaine, on vous présentera les filières d'avenir. Le secteur du textile était sinistré, il devient novateur avec des produits dits intelligents, utilisés dans l'aéronautique, l'automobile ou la médecine. Les écoles d'ingénieurs y consacrant un cursus sont prises d'assaut.
Ils pourraient bien finir sous le capot de votre voiture. Pour ces conduits d'air chargés de refroidir le moteur, c'est l'heure de vérité, le test de résistance.
On vérifie que le conduit ne se déchire pas pendant la vie du véhicule.
Car ce conduit est fait. De textile.
C'est un feutre composé de différentes fibres qu'on va venir chauffer dans un four puis transférer dans un outillage de thermocompression pour réaliser deux demi-coquilles assemblées pour former le tuyau.
Le textile est entré dans l'automobile dans les années 80. Depuis dix ans, les chercheurs développent de plus en plus ces technologies car les tissus présentent de nombreux avantages.
L'intérêt de ces fibres thermoplastiques est un poids inférieur de 40 %, de plus, le bruit est significativement réduit.
Pour ces vertus, le textile est aujourd'hui utilisé dans l'aéronautique mais aussi dans la médecine. Les futurs ingénieurs peuvent découvrir les secrets du tissu ici. A Roubaix dans le Nord. Ces étudiants ont intégré l'école sur concours pour une formation de trois ans. Ce matin, c'est travaux pratiques. Couper, disséquer, mouiller, les échantillons sont maltraités au nom de la science.
Là, on tire dessus jusqu'à ce qu'il cède pour déterminer sa résistance.
Le but : connaître toutes les propriétés de ces tissus qu'ils devront un jour fabriquer ou vendre. Tous ont déjà une petite idée pour leur avenir.
J'aimerais travailler dans la recherche et le développement liés au sport.
J'ai plutôt un intérêt pour la mode et les vêtements.
Plutôt le management dans le secteur du luxe.
Des domaines variés, de nombreux débouchés et des salaires autour de 2.300 euros dès la sortie de l'école, c'est ce qui plaît à ces étudiants. Pour leur enseignante, pas de doute, les textiles ont de beaux jours devant eux.
Il y a toujours de nouvelles applications, on développe des nouvelles fibres pour remplacer les fibres synthétiques à base de pétrole.
L'engouement pour ces métiers est telle que chaque année, l'école voit le nombre d'inscrits au concours augmenter de 10 %. Pour la rentrée prochaine, ils sont 3.000 candidats pour 120 places seulement.
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