Emploi : la chasse aux cv truqués

Il visitait ce matin les laboratoires Pierre Fabre. Dans un marché du travail de plus en plus étriqué, les candidats sont prêts à tout pour trouver un emploi. Aujourd'hui, 3/4 des CV sont arrangés. 26% des documents sont mensongers sur l'obtention des diplômes. Les entreprises lancent de plus en plus de procédures de vérification.

Il a dirigé l'aéroport de Limoges. Il n'avait aucun diplôme. Philippe Leblanc a construit 47 bâtiments publics, il n'était même pas architecte. Jusqu'où les Français sont-ils prêts à enjoliver leur CV.

Ça m'est arrivé d'exagérer le niveau d'anglais.

Pour travailler en menuiserie, j'ai dit que j'avais fait des stages. J'en avais fait un seul.

J'ai étudié le chinois, mais je sais dire 4 ou 5 mots. J'ai dit que je parlais chinois. J'ai rajoute des expériences. On l'a tous fait, c'est pour grossir le CV.

Les CV ne contiennent pas que des petits mensonges. Cette société traque les fraudeurs.

Le meilleur exemple, c'est un doctorat avec un diplôme bien fait.

Sur 1500 CV traités chaque année, 26% mentent sur leurs diplômes.

La moitié de ces 26%, ce sont des informations imprécises sur la formation, l'intitulé, l'année. Un quart ou ce sont des échecs à l'examen de fin d'études. Un quart où ce sont des faux documents. C'est totalement inventé, il n'y a rien de vrai. Ce directeur des ressources humaines veut lever toute les zones d'ombre sur le CV de ses futurs salariés.

C'est normal dans un CV de se mettre en valeur. Mais le recruteur le détecte. Il y a des limites à ne pas franchir.

Des limites comme la fraude aux diplômes. A la Sorbonne, de plus en plus d'étudiants affirment être diplômes alors qu'ils n'ont pas réussi les examens.

Quand une fraude est identifiée, l'université porte plainte. Depuis 1990, c'est 40 plaintes déposées.