"Système", "anti-système" : pourquoi ces mots ne sont plus réservés aux partis populistes ?
Comme chaque week-end, un mot de cette campagne présidentielle est décrypté. C'est aujourd'hui les mots "système" et "anti-système" qui vont être analysés, expressions qui ne sont plus réservées aux mouvements populistes
Ils sont loin de partager les mêmes idées, mais désignent tous le même ennemi lors de la présidentielle. Tous diabolisent ce qu'ils appellent le système, une cible idéale pour se dédouaner de ce qui va mal. Pour Anne Alduy, politologue, "c'est un mot valise, un mot fourre-tout, qui vaut surtout par ses connotations négatives. C'est un petit peu le chiffon rouge qu'on agite pour faire peur et pour dire 'moi je vais vous débarrasser de ce tout ce qui ne va pas dans la société".
Jean-Marie Le Pen, le premier à l'utiliser
Le premier à l'utiliser en politique en France, c'est Jean-Marie Le Pen, sous une variante : "l'establishment", défini comme l'ordre établi, ou plutôt sa version francisée, "établissement". Aujourd'hui, sa fille a repris le flambeau, un mot répété 29 fois pendant son discours de Châteauroux. Un mot que Jean-Luc Mélenchon apprécie lui aussi depuis longtemps. Mais aujourd'hui, les extrêmes ne sont plus les seuls à dénoncer le système...
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