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Pénurie d'assesseurs : "Les Français aiment la politique", mais "la politique à la télévision", déplore le secrétaire général de l'Association des maires de France

"Dès lors qu'il s'agit de se mobiliser personnellement, c'est tout à fait autre chose", regrette Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Provence
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Un assesseur en Bretagne (illustration). (AURÉLIE LAGAIN / FRANCE-BLEU BREIZH IZEL)

Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), assure jeudi 24 juin sur franceinfo que "les Français aiment la politique", mais "la politique à la télévision". Des municipalités, notamment Marseille, ont rencontré des difficultés à recruter des assesseurs pour assurer le bon fonctionnement du premier du tour des élections départementales et régionales. La situation semble de nouveau compliquée pour le second tour : "On est dans le système D. On est dans la conviction, dans le fait d'approcher ses amis, son réseau de relations, en essayant de persuader de passer trois ou quatre heures au bureau de vote", explique-t-il.

"Dès lors qu'il s'agit de se mobiliser personnellement, c'est tout à fait autre chose. Ils aiment la politique comme un spectacle, donc c'était dangereux pour la démocratie d'une manière générale et pour l'avenir", dit-il.

"Il y a vraiment un vrai sujet de survie des partis politiques en tant que tels"

Des bureaux de vote n'ont pas pu ouvrir en temps et en heure à Marseille lors du premier tour. Les agents municipaux de la cité phocéenne mobilisés seront payés dimanche prochain 350 euros pour éviter de nouveaux couacs lors du second tour des régionales et départementales, rapporte France Bleu Provence. "Je trouve cela choquant. Je ne porte pas de jugement sur ce qui se passe à Marseille", mais "je n'arrive pas à comprendre comment des élus, des maires d'arrondissement, des adjoints, des maires, des conseillers municipaux d'arrondissement n'arrivent pas à trouver dans leur réseau de relations suffisamment de personnes pour être assesseurs", exprime-t-il. Même s'il admet que "c'est difficile".

En dehors du contexte sanitaire et estival qui pourrait, en partie, expliquer les couacs, "le vrai sujet", selon lui, "c'est la désaffection totale pour les partis politiques", estime-t-il. "Il y a vraiment un vrai sujet de militantisme politique, de survie des partis politiques en tant que tels", affirme-t-il.

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