Sénatoriales : La France insoumise dénonce un "enterrement de la Nupes" avant une possible alliance PS-EELV-PCF
Vers une gauche partiellement unie aux sénatoriales ? Le Parti socialiste a annoncé, mercredi 5 juillet, avoir trouvé un accord pour le scrutin de septembre avec Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui doit encore le valider jeudi. Après un premier pas en vue de listes communes conclu mi-juin entre le PS et le Parti communiste français (PCF), se dessine ainsi une alliance des gauches sans La France insoumise. Les "insoumis" ont accusé les trois partis, mercredi, d'"enterrer la Nupes pour les sénatoriales".
L'alliance promet d'être "historique", se réjouit le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet, après que les socialistes ont validé à l'unanimité leur accord avec EELV portant sur 14 départements, soit près d'un tiers des départements concernés en septembre, après l'accord avec le PCF portant sur 15 départements. "La raison l'a emporté, une certaine idée du socialisme et de l'union de la gauche, aussi", se félicite le premier secrétaire délégué du PS, Nicolas Mayer-Rossignol, très critique de la Nupes, la coalition de gauche à l'Assemblée nationale.
La France insoumise espérait "un sénateur"
La France insoumise, dominante à l'Assemblée avec 75 députés sur les 150 de la Nupes, se dirige vers un zéro pointé au Sénat. "Après s'être réunies plusieurs fois sans jamais convier les représentants de La France insoumise, les trois composantes représentées au Sénat se sont accordées pour évincer les insoumis", dénonce LFI. Le mouvement lancé par Jean-Luc Mélenchon critique "l'incapacité de ceux qui réclament le 'rééquilibrage' de la Nupes à la faire vivre et leur soumission à la gauche anti-Nupes".
Les relations entre les "insoumis" et leurs partenaires n'étaient pas au beau fixe depuis plusieurs semaines, s'aggravant même à l'occasion des émeutes dans les banlieues. Mais les mélenchonistes payent surtout, dans ces négociations lancées depuis plusieurs semaines, leur carence en élus locaux et donc en grands électeurs, qui déterminent cette élection au suffrage indirect. "On n'a pourtant pas été gourmands, on demandait un sénateur", a lâché devant des journalistes le député LFI Gabriel Amard.
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