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Vidéos Populiste, déloyal... Les attaques en règle des socialistes face à Emmanuel Macron

L'ancien ministre de l'Economie présente mardi à Strasbourg son premier "diagnostic" de l'état du pays. Un pas de plus vers une éventuelle candidature à la présidentielle ?

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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L'ancien ministre de l'Economie Emmanuel Macron arrive au sommet des réformistes européens à Lyon le 24 septembre 2016. (CITIZENSIDE/FRANCK CHAPOLARD / CITIZENSIDE)

Tuer dans l'œuf toute éventuelle dynamique Macron. La gauche hollandaise s'est donné le mot : haro sur l'ancien ministre de l'Economie !  Et l'offensive prend de l'ampleur, alors que l'ex-banquier d'affaires tient, mardi 4 octobre, à Strasbourg (Bas-Rhin), un meeting dressant un premier "diagnostic" de l'état du pays, à l'aide de son mouvement En marche.

Même si l'ancien conseiller de François Hollande n'est pas (encore ?) officiellement en lice pour la présidentielle, l'inquiétude semble palpable du côté des soutiens du président sortant. Les attaques de ministres et hiérarques socialistes contre le fringant électron libre en témoignent. Voici, en vidéos, les quatre principaux reproches qu'ils adressent à Emmanuel Macron.

Il fait du "populisme light"

Le mot est davantage utilisé contre le Front national, mais Manuel Valls s'en est servi, dimanche 2 octobre, pour discréditer son ancien ministre. Sur RTL, le chef du gouvernement a accusé Emmanuel Macron de représenter "une forme de populisme light""c'est-à-dire [de remettre en cause] les corps intermédiaires, les élus, les formations politiques".

Manifestement, le Premier ministe n'a guère apprécié une récente métaphore employée par Emmanuel Macron. L'ancien conseiller à l'Elysée avait comparé les "deux grands partis", Les Républicains et le PS, à une "amicale des boulistes".

Il est "déloyal"

"Ni loyal, ni compétent." C'est ainsi qu'Alain Juppé a qualifié Emmanuel Macron dans le JDD, dimanche 2 octobre. A droite comme à gauche, l'étiquette fait florès pour qualifier celui qui aurait trahi François Hollande afin de se consacrer à ses seules ambitions.

Invitée du magazine "13h15" sur France 2, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem a surenchéri : elle s'est dite "atterrée de la déloyauté dont a fait preuve Emmanuel Macron". Et d'ajouter quelques minutes plus tard : "Clairement, je ne le soutiens pas et ne le soutiendrai pas à l’avenir."

Najat Vallaud-Belkacem : "Je suis atterrée de la déloyauté dont a fait preuve Emmanuel Macron"
Najat Vallaud-Belkacem : "Je suis atterrée de la déloyauté dont a fait preuve Emmanuel Macron" Najat Vallaud-Belkacem : "Je suis atterrée de la déloyauté dont a fait preuve Emmanuel Macron"

Il n'a "pas de projet" 

Autre reproche qui revient comme une ritournelle : Emmanuel Macron n'a ni programme, ni propositions. "Il y a toujours eu dans toutes les campagnes présidentielles un personnage comme cela, qui est un refuge du mécontentement global. Mais est-ce que ça fait un projet ? Est-ce qu'il y a un projet Macron ?" s'est interrogé, faussement naïf, Jean-Christophe Cambadélis sur Radio Classique, lundi 3 octobre.


Ce flou tant critiqué risque de durer puisqu'il profiterait au leader d'En marche, rapporte Le Monde. "Alors qu’il n’a rien proposé, écrit le quotidien dans son édition du lundi 3 octobre, Emmanuel Macron est crédité, selon les configurations, de 12% à 14% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle." "Plus Macron se tait, plus il monte dans les enquêtes d’opinion, donc il va continuer à ne rien dire", assure un candidat à la primaire à gauche, cité par le journal.

Il n'est pas fiable 

Quant au ministre des Finances Michel Sapin, il n'a pas attendu le meeting de Strasbourg pour peindre son ancien collègue en jeune homme pressé peu soucieux de ses responsabilités. Le 31 août, jour de son départ de Bercy, il avait tâclé son prédecesseur. En commençant son discours par "Mesdames et messieurs avec qui je vais continuer à travailler", Michel Sapin avait implicitement reproché à l'ancien banquier d'abandonner le navire. Et d'insister : "La France a aussi besoin de stabilité dans sa gestion, dans son administration, dans la mise en œuvre de ses décisions."

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