: Vidéo Parrainages : le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, veut "l'anonymat complet" pour les élus
Bruno Retailleau appelle sur franceinfo à changer "totalement" la loi sur les parrainages alors que Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon peinent à réunir les 500 signatures obligatoires pour être candidat à l'élection présidentielle.
Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, propose de "changer totalement la loi" sur les parrainages "pour assurer enfin l'anonymat complet pour les élus qui souhaitent parrainer tel ou tel candidat". Selon lui, un maire risque d'être la victime de violences physiques pour avoir apporté son parrainage à l'un d'entre eux, alors que Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon peinent à réunir les 500 signatures obligatoires pour être candidat à l'élection présidentielle.
"Les violences vis-à-vis des élus ont triplé"
"En quelques années, les violences vis-à-vis des élus ont triplé", a observé celui qui est aussi chargé de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel mandat de Valérie Pécresse, candidate de LR à l'Élysée. Il a également souligné que "les réseaux sociaux sont aussi une forme de violence". "Si on ne veut pas jeter nos élus en pâture, il faut les protéger" et "cette protection, c'est nécessairement l'anonymat", a-t-il insisté.
L'enjeu des parrainages fait partie des "contingences" auxquelles la campagne est "suspendue", a-t-il analysé, tout comme "la succession de crises". "On quitte à peu près la crise sanitaire pour rentrer dans une crise internationale", a-t-il expliqué, faisant allusion à la crise ukrainienne. Autre "contingence", et pas des moindres, "il faut que tous les joueurs soient sur le terrain". Or, "ce n'est pas le cas", a-t-il pointé, alors qu'Emmanuel Macron tarde à officialiser sa candidature à un second mandat.
"Emmanuel Macron refuse de débattre"
"Jupiter ne veut pas descendre de l'Olympe, il veut essayer d'enjamber cette campagne", a-t-il dénoncé. Selon lui, le président sortant "refuse de débattre, refuse ce jeu démocratique pour se soustraire à son propre bilan" qui est "l'un des pires de la Ve République".
Selon Bruno Retailleau, "l'esprit" des Français "n'est pas dans la campagne, ils vont y rentrer tardivement, pas avant la seconde quinzaine du mois de mars", quand la liste des candidats aura été publiée. Pour lui, "c'est là que se feront les choix". "Tout est possible, rien n'est joué et je pense que la qualification du second tour se fera dans un petit mouchoir de poche", a-t-il affirmé, alors que la campagne de Valérie Pécresse connaît des difficultés.
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