"Seule pour la peine de mort, on invente l’idée, que la peur de la mort retient l’homme dans ses passions les plus extrêmes. Ce n’est pas exact." Le 17 septembre 1981, Robert Badinter - alors garde des Sceaux et ministre de la Justice sous François Mitterrand - prononce, à l’Assemblée, le discours le plus important de sa carrière. Celui en faveur de l’abolition de la peine de mort. Un plaidoyer qui marquera l’histoire de la 5ème République, et qui aboutira, douze jours plus tard, au vote en sa faveur par le Sénat, par 160 voix contre 126. L’aboutissement d’un combat de plus de deux siècles de tous ceux qui ont défendu la cause de cette absolution, à l’image de Victor Hugo ou Albert Camus.L’abolition de la peine de mort, mesure phare de François MitterrandC’est le 16 mars 1981 que François Mitterrand, alors en pleine campagne électorale pour les élections présidentielles, annonce qu’il est contre la peine de mort. L'une de ses principales promesses de campagne est son abolition. Après avoir été élu, le 10 mai 1981, il gracie Philippe Maurice, le dernier condamné à mort gracié de l’histoire de France.