10. Dans votre parcours professionnel ou politique, quel échec vous a le plus marqué et quelle leçon en avez-vous tirée ?

J'ai été marquée par l'échec d'un grand meeting au Zenith.

De ne pas avoir entraîné plus de monde lorsque j'ai fait une grêve de la faim pour sauver une usine.

Mon échec fondateur est mon échec à l'oral de l'ENA.

Ne pas avoir réussi à convaincre qu'une primaire de la gauche était nécessaire.

Je n'ai pas réussi à empêcher la construction de l'EPR de Flamanville.

De ne pas avoir assez convaincu lors de la dernière présidentielle.

Je m'étais vraiment engagé personnellement (contre l'apartheid). J'ai mesuré à ce moment-là qu'il fallait aussi garder un peu de distance dans ces combats politiques qu'on peut mener.

J'estime avoir eu beaucoup de chance dans l'existence, d'accéder jeune à des responsabilités importantes.

La fermeture de l'usine Ford, là où je travaillais avec de nombreux collègues.

Sur les cinq euros d'APL de début de quinquennat, Emmanuel Macron n'aurait pas repris cette mesure.

J'ai eu la rage, en 2003, que des confédérations syndicales décident à notre place lors d'une mobilisation sur les retraites.

Le débat du second tour de l'élection présidentielle de 2017 a été un échec dont j'ai payé un prix d'ailleurs très lourd.