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Présidentielle 2022 : Éric Zemmour touché au poignet lors de son meeting, un suspect en garde à vue

Le candidat à l'élection présidentielle Éric Zemmour s'est vu prescrire neuf jours d'ITT après qu'un homme s'est jeté sur lui dimanche, lors de son meeting à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Il a porté plainte.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Eric Zemmour lors de son premier meeting de campagne à Villepinte (Seine-Saint-Denis), le dimanche 5 décembre 2021. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Après les incidents et violences intervenus en marge et à l'intérieur du meeting d'Eric Zemmour à Villepinte dimanche 5 décembre en Seine-Saint-Denis, seules sept gardes à vue, dont l'homme suspecté d'avoir agressé le candidat d'extrême droite, ont été prolongées sur les 62 qui étaient en cours, annonce lundi le parquet de Bobigny.

Au moment où le candidat d'extrême droite à la présidentielle traversait la salle pour rejoindre la scène, le suspect, âgé de 27 ans, s'est précipité sur lui, provoquant une bousculade. Selon les informations de franceinfo, le suspect a indiqué qu'il s'agissait d'un accident. C'est ce que semblent confirmer les images vidéo, selon une source policière. Cet homme est connu pour avoir un profil de droit commun et non pour des faits de violences. Sa garde à vue a été prolongée pour "violences avec préméditation commises sur Éric Zemmour." 

L'avocat d'Éric Zemmour a indiqué à franceinfo qu'une médecin de l'AP-HP lui a prescrit 9 jours d'ITT pour une foulure au poignet et des douleurs aux cervicales. Le parquet de Bobigny précise à franceinfo attendre confirmation de ces jours d'ITT. L'avocat d'Éric Zemmour, Olivier Pardo, estime sur franceinfo que "c'est grave de voir la volonté de s'en prendre à un candidat à l'élection présidentielle dans un meeting". Il précise que le candidat d'extrême droite porte plainte pour "violences aggravées avec préméditation" ou "guet-apens", et que cette qualification sera formalisée par le juge. La plainte a été déposée dimanche soir par le responsable de la sécurité d'Éric Zemmour.

Les militants de SOS Racisme relachés

Les cinq militants de SOS Racisme, suspectés d'avoir commis des violences lors de ce meeting et qui étaient aussi placés en garde vue, ont été relâchés. "S'ils le souhaitent", ils pourront "déposer plainte, pour des violences qu'ils auraient subies", auprès de la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis qui est saisie de l'enquête en flagrance sur l'ensemble des faits de violences commis au cours du meeting, a précisé le parquet. Ces enquêteurs tentent d'identifier les éventuels auteurs de violences "notamment à partir de l'analyse précise des images de vidéo protection." Les dossiers des personnes dont la garde à vue a été levée seront toutefois "transmis au parquet pour un examen approfondi sur la suite à leur donner."

De son côté, l'avocat de l'association SOS Racisme indique à franceinfo qu'une douzaine de militants iront déposer plainte d'ici ce mardi. Tous ont été visés par des coups, certains sont blessés. Parmi eux, trois militants ont été abusivement arrêtés par des membres du service d'ordre d'Eric Zemmour puis livrés à la police qui les a relâchés ce lundi matin, affirme leur avocat en précisant que ces personnes vont également déposer plainte pour dénonciation calomnieuse.

Des journalistes de Mediapart portent plainte

Des journalistes ont également été conspués. Edwy Plenel, président de Mediapart annonce sur Twitter que deux journalistes du site d'informations "ont déposé plainte ce lundi pour violences (des coups) et menaces (appel à "une ratonnade")". Ces deux journalistes disent avoir été frappés par des militants d'extrême droite lors du meeting. Selon Edwy Plenel, les deux plaignants, qui travaillaient ce soir-là pour "À l'air libre", l'émission vidéo quotidienne de Mediapart, "étaient identifiables par la bonnette de leurs micros."

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