Présidentielle 2017 : la déclaration de Manuel Valls est "sur la défensive" sans vraiment "assumer son bilan"
Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS frondeuse et candidate à la primaire de la gauche, s'est déclarée "un peu surprise" par l'annonce de la candidature de Manuel Valls à la présidentielle, lundi sur franceinfo.
La sénatrice socialiste, Marie-Noëlle Lienemann, invitée lundi 5 décembre de franceinfo, s'est dite "un peu surprise" de la déclaration de candidature de Manuel Valls à l'élection présidentielle de 2017. Il a été "beaucoup sur la défensive, ou dans une description un petit peu abstraite de ce qu'est la France telle qu'on l'aimerait ou telle qu'elle est".
La frondeuse et candidate à la primaire socialiste a également commenté la posture de rassembleur que prend le candidat nouvellement déclaré : "Le problème, c'est qu'il y a quelques semaines, quelques mois, il nous expliquait que les deux gauches étaient irréconciliables."
J'aurais aimé qu'il nous explique comment il était passé d'une analyse de gauche irréconciliable aux capacités de réconciliation
Cependant, Marie-Noëlle Lienemann a confié qu'elle souhaitait "la réconciliation des gauches" en nuançant néanmoins : "Faut-il encore qu'il fasse l'articulation entre ce qu'il a fait au gouvernement et ce qu'il imagine nécessaire". Selon la sénatrice de Paris, Manuel Valls n'a pas assez assumé son bilan dans son discours.
"Quand il nous dit 'il y a trop d'inégalités, l'école, etc.'. Il me semble qu'il aurait dû prendre comme pied d'appel : 'On a fait cela, ce n'est pas suffisant, ou bien ça a marché ou ça n'a pas marché. Voilà ce qu'il faut qu'on fasse.' Je n'ai pas du tout senti un responsable politique qui essayait de faire l'articulation entre son bilan et une perspective d'avenir pour son pays", a détaillé la sénatrice.
Des carences dans le discours
"Moi j'ai entendu des mots, je n'ai pas eu tellement de signes tangibles, de la volonté de manifester par exemple des orientations concrètes qui seraient susceptibles de sortir des rails dans lesquels était le précédent gouvernement", a ajouté Marie-Noëlle Linemann.
Le discours de Manuel Valls a été celui d'un Premier ministre et non d'un homme d'État "qui était en train de mesurer l'état de la France et les défis qu'elle devait relever", a conclu la sénatrice frondeuse.
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