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En marche ! dénonce un "piratage massif et coordonné" de documents de la campagne d'Emmanuel Macron

En milieu de soirée, vendredi, de nombreux documents présentés comme des "#MacronLeaks" ont été publiés sur les réseaux sociaux. L'équipe d'Emmanuel Macron dénonce une "opération de déstabilisation" à la veille du second tour.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le candidat d'En marche ! à l'élection présidentielle Emmanuel Macron le 24 avril 2017 lors d'un hommage aux victimes du génocide des Arméniens, à Paris. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L'équipe de campagne d'Emmanuel Macron a dénoncé, vendredi 5 mai, une "action de piratage massive et coordonnée" après la diffusion "sur les réseaux sociaux" d'informations "internes", comme des courriels ou des "documents comptables". Le mouvement du candidat arrivé en tête au premier tour de la présidentielle y voit une "opération de déstabilisation" à la veille du second tour du scrutin.

François Hollande a réagi, samedi, en marge d'une visite à l'Institut du monde arabe, assurant que "rien ne sera laissé sans réponse". "On savait qu'il y aurait ces risques-là durant la campagne présidentielle puisque ça s'était produit ailleurs", a estimé le chef de l'Etat.

"Les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au hacking de boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement", précise En marche ! dans un communiqué, ajoutant que ces documents sont tous "légaux".

Une tentative de "déstabilisation démocratique", selon En marche !

En milieu de soirée, vendredi, de nombreux documents présentés comme des "#MacronLeaks" ont été publiés sur les réseaux sociaux. Au format .eml, ces documents sont apparus sous la forme de liens publiés sur le site Pastebin, une sorte de bloc-notes public en ligne très apprécié des pirates informatiques car il permet de publier des documents de manière anonyme, précise Le Monde (article payant).

Un premier message a été relayé sur le forum 4Chan, très utilisé par une partie de l'extrême droite américaine, sur des comptes anglophones pro-Trump, avant d'être repris par WikiLeaks, poursuit le quotidien.

Selon l'équipe d'Emmanuel Macron, "l'ambition des auteurs de cette fuite est de toute évidence de nuire au mouvement En marche ! à quelques heures du second tour de l'élection présidentielle française".

"Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation", affirme l'équipe d'Emmanuel Macron. Elle souligne que cette opération "relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s'est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle".

Mise en garde de la Commission électorale

La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle (CNCCEP) a recommandé samedi aux médias "de ne pas rendre compte du contenu" des données internes issues de cette "attaque informatique" contre l'équipe d'Emmanuel Macron.

Elle précise que "la diffusion ou la rediffusion de telles données obtenues frauduleusement, et auxquelles ont pu, selon toute vraisemblance, être mêlées de fausses informations, est susceptible de recevoir une qualification pénale à plusieurs titres et d'engager la responsabilité de ses auteurs."

La CNCCEP demande "aux organes de presse, et notamment à leurs sites internet, de ne pas rendre compte du contenu de ces données, en rappelant que la diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi".

La commission a été saisie vendredi soir par l'équipe d'Emmanuel Macron "à la suite d'une attaque informatique dont son mouvement a été l'objet, et qui a donné lieu à la diffusion sur les réseaux sociaux de données présentées comme issues des systèmes d'information du candidat, mais dont une partie est probablement constituée de faux", ajoute le communiqué de la CNCCEP.

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