Présidentielle 2022 : le CSA "analysera" le temps de parole d'Emmanuel Macron lors de son entretien sur TF1
Yannick Jadot et Valérie Pécresse, tous deux candidats à l'élection présidentielle, accusent Emmanuel Macron de s'exprimer non pas comme chef de l'Etat mais pour défendre sa candidature, même si celle-ci n'est pas officialisée.
Le CSA répond à Yannick Jadot (Europe Ecologie-Les Verts) et Valérie Pécresse (Les Républicains). Saisi par ces deux candidats à l'élection présidentielle, qui jugent inéquitable le fait que le président Emmanuel Macron donne un long entretien télévisé sur TF1 à quelques mois du scrutin, a promis d'examiner l'interview une fois diffusée, mercredi 15 décembre.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel "procédera à l'analyse du programme afin de déterminer la part du temps de parole du président de la République susceptible d'être décomptée au titre du débat politique national", a-t-il déclaré dans des courriers adressés aux deux candidats, qui accusent Emmanuel Macron de s'exprimer non pas comme chef de l'Etat mais pour défendre sa candidature, même si celle-ci n'est pas officialisée.
Le CSA ne s'oppose pas à la diffusion de l'entretien
Le CSA a promis d'analyser l'interview mais a prévenu qu'il l'inscrirait dans le cadre plus large de tout le dernier trimestre 2021, rappelant que son examen se baserait sur des règles fixées en 2017.
Ces règles ne détaillent toutefois pas les critères qui permettent de déterminer que le chef de l'Etat s'exprime en tant que personnalité politique et non dans le cadre de son mandat. Le CSA a, en tout cas, exclu de s'opposer d'office à la diffusion de l'entretien de mercredi soir.
Le déroulement prévu par TF1, avec notamment l'intervention d'opposants après l'interview d'Emmanuel Macron, "ne saurait en tout état de cause (...) conduire à s'opposer à la diffusion du programme considéré", explique le CSA dans le seul courrier adressé à Yannick Jadot, manifestement allé plus loin que Valérie Pécresse dans ses demandes.
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