Municipales à Marseille : "Qui peut croire que Samia Ghali va offrir sur le tapis vert une victoire à la droite qu'elle combat depuis 25 ans ?", lance un élu du Printemps marseillais
Benoît Payan, élu maire du 2e secteur dimanche 28 juin, veut croire que la candidate divers gauche "n'ira pas, qu'elle ne peut pas aller avec la droite". Le Printemps marseillais a besoin du soutien de la sénatrice ex PS, pour avoir la majorité absolue au conseil municipal.
À Marseille, Michèle Rubirola, tête de liste du Printemps marseillais, est arrivée en tête dimanche 28 juin, devant la candidate LR Martine Vassal. Mais ni le bloc de gauche ni le bloc de droite ne disposent de la majorité absolue de 51 conseillers municipaux. Pour décrocher le fauteuil de maire, les deux camps doivent nouer des alliances. À gauche, le Printemps marseillais espère obtenir le soutien de l'ancienne socialiste Samia Ghali, étiquetée divers gauche et adversaire durant la campagne.
"Qui peut croire que Samia Ghali va offrir sur le tapis vert une victoire à la droite qu'elle combat depuis 25 ans ?", a lancé lundi 29 juin sur franceinfo Benoît Payan, élu maire du 2e secteur de Marseille (2e et 3e arrondissements) sous la bannière du Printemps marseillais.
Qui peut croire que Samia Ghali va faire un accord avec les héritiers d'un système qu'elle a combattu pendant 25 ans ?
Benoît Payan, élu maire du 2e secteur de Marseilleà franceinfo
Benoît Payan assure ne pas être "inquiet". Il estime être "en capacité de fabriquer une majorité, en capacité de proposer samedi un gouvernement municipal le plus large possible".
Le nouveau maire de secteur ne veut pas négocier "derrière des rideaux, derrière des couloirs", car selon lui, "Marseille a souffert pendant 25 ans, des combines". "On doit faire les choses en toute transparence", a affirmé l'élu. Benoît Payan veut faire confiance aux conseillers municipaux pour "se rassembler samedi (4 juillet) le plus largement possible sur un projet de transformation sociale et politique". Le maire du 2e secteur de Marseille demande à Samia Ghali "de se positionner autour de ces questions-là. Il lui appartient de dire ce qu'elle va faire".
"Ce qui nous oppose à la droite, ce qui nous oppose aux héritiers, on l'a en commun"
Benoît Payanà franceinfo
Benoit Payant veut croire que la candidate de gauche "n'ira pas, qu'elle ne peut pas aller avec la droite. Elle ne peut pas trahir 30 ans d'une vie et 30 ans d'engagement. Je la connais et je sais que cette question-là, pour elle, est essentielle", martèle Benoît Payan. Fort des "13 000 voix d'avance" du Printemps marseillais, il souligne "une vraie victoire" du mouvement. "Il appartient maintenant aux uns et aux autres de se déterminer", ajoute le nouveau maire des 2e et 3e arrondissements marseillais.
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