Municipales : la crise des vocations
Le second tour des élections municipales se prépare dans 5 000 communes. Le maire d’une petite commune de Haute-Saône, qui avait décidé de raccrocher, présente finalement une liste faute de candidat à sa succession.
À Colombotte comme à Châtenois, deux petites communes de Haute-Saône, il n’y avait pas de candidats au premier tour des élections municipales. Alors, le 15 mars dernier, la salle de convivialité est restée vide. Pourtant, tout était prêt à Châtenois où le maire sortant avait prévu de raccrocher l’écharpe. À 73 ans, la lourdeur administrative et le manque de moyens ont fini par émousser son engagement. "On a mis six ans pour avoir toutes les autorisations" pour refaire le réseau d’eau, illustre Victor Coulin.
Ne pas fusionner
"Le rôle d’un maire aujourd’hui, c’est quand même un peu compliqué : il faut régler tous les problèmes de voisinage", ajoute-t-il. À quelques kilomètres de là, le duo féminin à la tête de Colombotte partage la même lassitude. Après deux mandats, Simone Guery n’a plus le cœur à administrer. "Maintenant, nous sommes est obligés de se débrouiller seuls", résume-t-elle. Après quarante-huit ans au service du village, Victor Coulin espérait prendre sa retraite. Pour ne pas voir sa commune fusionner avec une autre, il s’est dévoué une dernière fois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.