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Municipales à Paris : trois candidats de droite épinglés pour leur HLM

Malgré des revenus confortables, ils bénéficient de logements aidés.

Article rédigé par franceinfo
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Jack-Yves Bohbot est locataire, depuis 1991, d'un logement social de 88 m2 en plein cœur du quartier du Marais, dans le 4e arrondissement de la capitale. (JOEL SAGET / AFP)

Les lieutenants de Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à Paris pour les municipales de 2014, mettent leur leader en bien mauvaise posture. Malgré des revenus élevés, trois d'entre eux bénéficient de logements aidés dans la capitale. Des révélations qui font tache et qui ont obligé NKM à faire signer une charte à chaque candidat : chacun d'entre eux s’engagera ainsi à ne pas bénéficier d’un logement de la ville de Paris.

Jean-Jacques Giannesini (UMP), conseiller de Paris

C'est par lui que le scandale est arrivé. Jean-Jacques Giannesini, qui devrait conduire la liste UMP pour les municipales dans le 19e arrondissement de Paris, a annoncé le 6 novembre qu'il rendait son logement social. Il occupait, pour un loyer de 1 200 euros par mois, un appartement de 80 m2 de l'office HLM Paris-Habitat situé dans l'arrondissement où il est candidat. C'est 600 euros de moins que dans le parc locatif privé, note Libération. Jean-Jacques Giannesini n'avait jamais honoré sa promesse faite en 2009 de le quitter en raison du niveau de ses revenus, plus de 6 000 euros par mois, selon Le Lab.

Jack-Yves Bohbot (UMP), senior manager en consulting

Le chef de file de l'UMP dans le 11e arrondissement de Paris est, selon le Lab, locataire depuis 1991 d'un logement social de 88 m2 en plein cœur du quartier du Marais, dans le 4e arrondissement de la capitale. Une belle surface pour ce quartier, qu'il ne loue que "1 500 euros par mois, charges comprises", reconnaît-il, contre au moins 2 500 euros par mois dans le privé, note Lab. Jack-Yves Bohbot reconnaît bien être titulaire du bail de l'appartement, mais il invoque une situation familiale compliquée et refuse de s'engager à résilier le bail de ce logement social, dans lequel il assure pourtant ne plus vivre aujourd'hui.

Edith Gallois (UDI), chef d'entreprise

Conseillère de Paris et conseillère régionale d’Ile-de-France, Edith Gallois est en négociation avec l'équipe de NKM en vue d'une alliance UMP- l'Alternative dans le 13e arrondissement. Problème : cette chef d'entreprise vit dans un logement d'exception, révèle Atlantico : "un duplex avec double living, trois chambres et deux terrasses"  dans le 13e arrondissement, où elle brigue la tête de liste. Sur le simulateur du bailleur social Paris Habitat, le montant du loyer serait, pour un cinq pièces, d'un peu plus de 1 000 euros, là encore loin des prix pratiqués dans le parc locatif privé. Edith Gallois a répondu à ces révélations en affirmant qu'elle avait "spontanément informé le bailleur social, par lettre en date du 28 octobre dernier, de mon souhait de quitter cet appartement dans les délais légaux", précisant qu'il ne s'agit pas d'un HLM, mais d'un logement intermédiaire, c'est-à-dire des habitations à loyers maîtrisés, destinées à ceux qui ne peuvent prétendre aux logements sociaux. 

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